Tag Archives: kapitalisme

L’histoire sociale des transformations des relations internationales à l’époque du capitalisme financier, depuis le « choc Nixon » jusqu’à présent

Standard

[Plan de recherche en cours. S’il vous plaît ne pas citer.]

~ Hizkia Yosie Polimpung

 

CInC0h-XAAAV9V7

(Source: leblogalupus.com)

À travers le plan ci-dessous, je m’efforce tout d’abord à trouver les fondements de l’hégémonie de la finance aujourd’hui, celle qui apparaît clairement au lendemain de la crise des Subprimes de 2008 et celle de la zone euro de 2011, ainsi que ses implications dans la société aux niveaux structurel et individuel. Dans ma réflexion, je tente d’offrir une approche assez différente de celle de la sagesse commune en contestant les vues générales sur l’hégémonie de la finance, celles qui la voient uniquement comme le jeu des grands capitaux, ou rien plus qu’un résultat d’affaires entre les pays puissants, ou bien tout simplement comme le progrès inévitable de la civilisation dans le domaine économique.

La cause principale de l’ascendant de l’hégémonie de la finance ne se trouve jamais dans les bilans des patrons ni les diplomaties secrètes des pouvoirs hégémoniques ni la raison linéaire des progrès. Inversement, elle demeure dans les forces inhérentes à la société. C’est ma modeste ambition de creuser et secourir ces forces sociales et de les mettre en évidence.

Pour me lancer dans un tel projet, je vais raconter l’histoire de la finance contemporaine depuis le « choc Nixon » au début des années 1970 jusqu’à présent. Plus précisément, je vais retracer les développements concrets des innovations et technologies financières. Mon hypothèse c’est que ces manifestations concrètes de la finance sont à la fois l’index de l’ordre mondial et le symptôme de la lutte entre les forces inhérentes au sein de la société contre le geste d’ordonnant à la société même par les forces extérieures (du marché, de l’État, de la civilisation).

Ayant exposé cela, je vais montrer que toutes les technologies et les innovations financières servent d’instrument pour subjuguer la société, particulièrement pour y combattre les forces. En d’autres termes, elles sont nées et continueront de renaître comme une réponse au problème posé par les forces sociales quant à l’existence d’un ordre prédominant.

Cette recherche reprendra l’argument développé dans la première recherche et continuera de le développer dans un plus large contexte, c’est-à-dire son rapport aux transformations des relations internationales. Ainsi l’argument concernant la subjugation du temps futur par le Capital financier, sera repris dans la nouvelle problématique. Cette fois, ce sera la problématique du gouvernement, en fait le gouvernement international. Par quelle manière, l’État peut-il mieux gouverner la société pour, à son tour, « faire en sorte que l’État puisse être rendu solide et permanent, qu’il puisse être rendu riche, qu’il puisse être rendu fort en face de tout ce qui peut le détruire ».[1]

Aujourd’hui, face à l’arrivée du capitalisme post-Fordiste et, plus spécifiquement, du capitalisme financier qui fonctionne sur la base du temps réel, les gouvernements dans le monde ne peuvent plus diriger leur propre société seuls. Ils doivent collaborer, coopérer, et se coordonner. Ceci est dû au fait que la société elle-même a été transformée d’avant par le capital en fonction de son mode d’accumulation. Cette direction,  n’est malheureusement pas adaptée à la manière qu’a un Etat de se gouverner. Par conséquent, l’État doit faire face à une forme particulière de sa société qui lui pose un défi qui remet en question sa souveraineté et sa capacité à gouverner. C’est pour surmonter ce défi que les États doivent s’unir et reconstruire le système international de façon à ce qu’il puisse les aider à régner de façon absolue sur la société mondialisée.

Pour m’engager dans ce projet, je vais examiner deux formes appelées par Michel Foucault « appareils » de gouvernement libéral. Le premier est le savoir dominant qui constitue la conception idéale de l’État dans chaque époque à propos de l’économie, et le deuxième est l’ensemble de l’institution et du politique concret autour et pour réaliser ce savoir. Je voudrais donc retracer le développement de ces deux appareils dans le contexte à la fois national et international. Afin d’atteindre l’objectif précédemment énoncé, c’est-à-dire retracer la dernière évolution du système international dans le contexte de l’économie financière contemporaine, je limiterai la gamme de la recherche seulement jusqu’à ce qu’on appelle le « choc Nixon » au moment où pour la première fois dans l’histoire l’État a effectué un changement de l’ordre économique international qui, à son tour, a forcé une transformation du système international. L’investigation continuera jusqu’au moment présent lorsque la conception keynésienne de l’État fort s’est hissée à l’échelle mondiale comme une réponse à  la crise financière mondiale qui frappe le monde entier depuis ces cinq dernières années.

Le seul problème que je voudrais observer c’est l’énigme suivante. S’il est vrai  que l’État est si puissant, grâce à son monopole dans l’utilisation de la violence, alors pourquoi doit-il s’ajuster face aux diverses révolutions financières, ou bien à la crise, amenée par le Capital ? Pour quelles raisons les États ont-ils commencé à réajuster le système international à partir des années 1970 jusqu’à aujourd’hui? (C’est comme si les États eux-mêmes seuls ne suffisaient pas pour apprivoiser le Capital).

Les arguments généraux que je vais défendre, c’est que la conception de l’État et ses relations internationales  se sont transformées toujours en accord avec, mais jamais tout de suite, le développement d’instruments financiers. Cette transformation donc s’effectue en conséquence de deux causes: d’une part, l’instrument financier engendre un changement dans la structure des relations au sein de la société que nous pouvons voir avec ce que j’appelle le passage à la société d’anticipation. Ce type de société apparaît à l’heure de la post-crise actuelle. En effectuant ce changement, l’instrument financier a pour but de répondre à la crise de l’accumulation financière du capital précédente, amené par sa propre contradiction interne en subjuguant, c’est-à-dire en exploitant la société de façon qu’elle lui produise une plus-value plus efficace, plus rapide, et plus durable.

D’autre part, l’État se transforme pour ajuster le changement structurel de la société, celui qui s’est effectué auparavant par le développement d’instrument financier, et à son tour, pour la gouverner mieux de manière qu’il puisse renforcer sa légitimité souveraine. C’est cette transformation de l’État qui aurait pour effet la restructuration du système international dans son entier. De cette façon seulement les États peuvent collaborer entre eux pour gouverner la société plus efficacement, qui a pour raison unique de consolider le système international duquel ils dérivent chaque raison d’être, c’est-à-dire chaque souveraineté. (La souveraineté dont il s’agit est spécifiquement provient du traité de Westphalie selon lequel les États se reconnaissent chaque pouvoir sur un territoire limité, et à la fois se constituent la relation entre eux, c’est-à-dire la relation internationale).

Pour conclure, je voudrais donc soutenir l’argument selon lequel l’État ne se transforme jamais pour accommoder le marché (comme chez la plupart des néomarxistes). Tous les deux réagissent à la contraction qui a lieu dans la société. En d’autres termes, l’État ou bien le marché n’est jamais premier. Ils sont réactionnaires toujours envers la société. [HYP]

[1] Michel Foucault, Naissance de la biopolitique, Paris, Seuil/Gallimard, 2004, p. 6.

Advertisement

Histoire sociale de la subjugation du futur par l’économie financière depuis les années 1970

Standard

[C’est un travail en cours. S’il vous plaît ne pas citer.]

~ Hizkia Yosie Polimpung

 

19450915033_23142c377b_b(Source: leblogalupus.com)

 

Résumé

Cette recherche vise à construire un récit sur la façon particulière avec laquelle le Capital continue à améliorer son mode d’accumulation à la suite de la révolution technologique. Cette amélioration, j’insiste est/serait aussi bien due à une crise du mode d’accumulation ancien qu’au défi posé par la société qui s’y oppose. Pour mener cette recherche, je vais observer les divers instruments financiers et leur émergence ou leur naissance qui deviennent possible grâce à l’avancement de la technologie informationnelle, surtout à la révolution du réseau d’internet. (La gamme de) ces instruments financiers consistent en deux types : ceux qui sont technologiques, et ceux qui sont économiques, voire économétriques.

Les premiers consistent en logiciels et matériaux, c’est-à-dire, de la technologie de la fibre (même du laser), le processeur d’ordinateur plus rapide, la monnaie virtuelle de Bitcoin, jusqu’au Trading Haute Fréquence (THF). Bref, tout ce qui permet au trading de s’effectuer en temps réel ( ?). Les deuxièmes, économiques, se composent de divers instruments d’investissement financier comme les produits dérivés (les forwards /les futures, le swap, et l’option), les actions, les schémas du crédit ou de la créance (inclus/ y compris le système de Ponzi et toutes ses récentes mutations), les devises étrangères (Forex), les fonds communs de placement (mutual fund, Angl.), les titres, mais aussi les mécanismes de notation, et d’évaluation financière et de titrisation. Bref, tout ce qui permet la diminution du risque venant d’incertitude de l’avenir caractéristique du monde financier. Jusqu’ici, nous nous confrontons aux manifestations matérielles des instruments financiers.

Je ne m’arrête pas ici, je vais aussi entrer dans une dimension plutôt immatérielle. Il s’agit de, pour les matières technologiques, ce qui constitue la fondation abstraite essentielle pour l’interface de ces technologies. Cette fondation abstraite concerne effectivement l’algorithme ou bien la programmation logique. Je voudrais aussi donc suivre tout le détail des développements de l’algorithme et de la programmation logique qui se déroulent et accompagnent en arrière-plan l’évolution des technologies de la finance. Alors, la dimension immatérielle à l’égard des matières économiques se situe au niveau des modèles, les méthodes et les formules d’évaluation des actifs financiers, de compte du profit, de calcul d’annuité, etc. Parlant de ceci, nous pouvons alors la connaître vite qu’elle se manifeste aux formules d’équation mathématiques dans la statistique de probabilité, la prévision, la comptabilité ou bien l’économétrie. J’ajoute encore que je vais aussi suivre les développements de ces formules complexes qui se déroulent et accompagnent en arrière-plan l’évolution des mathématiques de la finance.

Pour bien guider la recherche, je pose la grande question suivante : sous quelle condition l’évolution d’instrument et d’innovation financière a-t-elle été permise ? Cette question pourrait nous mener aux quelques questions qui s’ensuivent. Certaines seraient : quelle est la nouvelle ( ?) façon d’accumuler du capital montrée par chaque innovation d’instrument financier ? Pourquoi le Capital a-t-il évolué dans sa façon d’accumulation ? En d’autres termes, si l’on reformule ces questions en utilisant la perspective de la problématisation chez Foucault : envers quel problème les divers instruments financiers deviennent-ils la réponse ? À travers quelle façon la font-ils ? C’est justement la raison pour laquelle ce problème est important à résoudre.

En général, je voudrais avancer l’hypothèse selon laquelle toutes les évolutions de tous les instruments financiers concrets, qui sont soutenus en arrière-plan par les développements en algorithme et en mathématique de la finance, sont orientées toujours vers une subjugation du futur. Autrement dit, elles sont la réalisation de l’effort du Capital à diminuer, même jusqu’à zéro, le risque du futur et à surmonter l’incertitude sur ce qui se passera à l’avenir. Elles ont pour but de rendre le temps (au) futur calculable, prévisible, et contrôlable de manière à pouvoir maintenir l’accumulation du capital existante et la rendre durable, voire éternelle !

Atur-Atur Blog dan Tulisan … dan inspirasi J.Co

Standard

Beberapa orang dan kawan sudah sering menanyakan mengapa kedua blog saya (Postfordist Highway dan Klinamenal) sudah jarang terbarui. Alasannya sebenarnya sederhana, tulisan-tulisan saya belakangan dimigrasikan ke laman Academia.edu saya. Soalnya selain situs itu adalah portal komunitas akademisi–yang mana tulisan saya terkategorikan demikian, alasan lainnya ya karena tulisan-tulisan saya belakangan memang genre-nya akademis (bahkan cenderung spesialis).

Oleh karena itu bagi saudara-saudari tuan-puan bung-nona yang semisal mencari tulisan yang agak berbahasa sok formal dengan bercatatan-kakikan komplit, ya bisa menyambangi laman Academia saya itu. Soalnya kedua blog Postfordist Highway dan Klinamenal akan saya alih-fungsikan untuk menjadi semacam thought diary alias buku harian pikiran tempat saya menuliskan hal-hal yang kepikiran di kepala saya secara sekelebat, entah saat nyetir, saat boker, atau saat misal “entah aku kepikiran ini saat ngeliat kamu lagi salto,” atau saat otak saya terkondisikan untuk mikir lebih berat–biasanya kalau lagi terjebak di situasi yang juanc*k alias dafuq alias merde de putain banget lah.

 

write

Karena keduanya menjadi thought diary, maka keduanya akan berisikan fragmen-fragmen, catatan-catatan, reaksi spontan, kritisisme (untuk memperhalus makian berbalutkan sok pilosopis), komentar-komentar akan peristiwa, bacaan, nukilan, benda, tulisan, artikel, berita, orang, hewan, tumbuhan, gadget, myuzeek, tren, dst. dsb. Intinya, semuanya akan serba spontan dan reaksioner (dan bukan responsif). Implikasinya, ya kemungkinan akan ada kontradiksi satu sama lain; dan bisa saja saya mencaci habis postingan-postingan saya yang terdahulu itu (“aku makan apa ya kok bisa secongek itu dengan nulis post ini…”).

Sebenernya ini juga saya terinspirasi dari J.Co. Di salah satu edisi tisunya bertuliskan kurang lebih “ide itu sangat cepat; tisu ini kami sediakan supaya anda bisa menangkapnya selagi ia ada.” Nah kayaknya gue banget tuh. Sementara kalau pakai buku catatan, udah abis belasan dan sebagian besar entah di mana. Pake Evernote juga jadi tenggelam dalam samudera tag-tag,  belum lagi kecampur sama daftar belanjaan di pasar/toko kelontong, daftar torrent yang harus didonlot, oret-oret surat cinta (*toast*), to-do list, catatan rapat-rapat gak penting, dst. Blogging akhirnya menjadi solusi efektif dan tak lupa, kekinian! (Walau sudah agak so last decade sih).

216247_10151632534930520_1496248641_n

Pembagian konten kedua blog masih tetep. Postfordist Highway akan tetap membahas kejar-kejaran saya dengan logika dari kapitalisme pasca-fordis global dan dengan mutasi logika kedaulatan Westphalia di ekologi macam-macam mutasi liberalisme (liberalisme sosdem, neoliberal, neoliberal-monarki, neoliberal-komunis, demokrasi-neolib, dst.) yang keduanya hari ini, menurut saya ya, sudah sampai di era yang dengan agak ribet saya sebut Finansialisme Geopolitik Moneter. Trus Klinamenal juga tetep membahas ocehan ngawang saya seputar filsapat dan refleksi genit saya seputar tatanan sosial yang berisi makhluk-makhluk tak sadar berhasrat sok sadar, atau bahasa kerennya nomos desideratum (nomos: order; desideratum: desire; ya pokoknya gitu lah intinya) …dengan psikoanalisis Lacanian tentunya (yang masih belum saya bisa krtisi, dan tinggalkan). Kedua blog ini juga secara bersamaan akan menjadi diary saya untuk menyelesaikan buku ambisius saya yang entah kapan kelarnya yang berjudul: Being and Finance.

Selamat membaca!

write

ps: saya menulis post ini dalam modus psikotik paling maksimum; soalnya saya begitu yakinnya ada yang: 1) baca blog-blog saja; dan 2) ada yang baca tulisan ini; 3) LOL.

Anti-Investasi? Anti-Nilai Lebih?

Standard

Catatan: tulisan ini ditujukan untuk refleksi (sambil lari alias on the run) mengenai dan di seputar kawan-kawan yang melakukan gerakan dalam mentransformasikan tatanan sosial-ekonomi berbasiskan rezim akumulasi profit/nilai lebih/bla..bla..singkatnya: kapitalisme. Kalau anda nggak terhitung di situ, tulisan ini akan nggak nyambung buat anda. Ya gitu deh, saya memang gak berniat jadi secangkir kopi hangat untuk semua orang.

Seringkali kita di organisasi gerakan menolak skema investasi untuk usaha-usaha kita dengan alasan sang investor mendapatkan nilai lebih dalam bentuk riba tanpa harus bekerja, mencucurkan keringatnya. Sebenarnya, kalau aktivitas investasi/penyertaan modal kita lihat ‘asal-usul kerja’-nya; benernya kan dia juga adalah hasil mempekerjakan tenaga kerja sang investor, yang hasil tersebut sudah “dibekukan” dalam suatu bentuk–yi. uang/modal. Jadi sebenarnya secara etis, sah-sah aja dia dapet nilai lebih. Duit yang dia dapet ‘kan dari hasil kerja dia di tempat lain yang ditransferkan ke unit usaha-usaha kita.

Karena bukankah hal ini yang selama ini terjadi? Kita melakukan kerja utk organisasi gerakan kita ‘kan sebenarnya yang terjadi adalah kita mentransferkan kerja transaksional berprofit kita di luar, dan kita salurkan ke organisasi dalam bentuk ‘kerja gratis’. (Cat: ini untuk organisasi yang bukan LSM besar berdonor miliaran ya). Bukankah energi, waktu, tenaga, pikiran, dst., yang kita curahkan untuk organisasi secara gratisan (dlm artian demi idealisme-idealisme kita di organisasi), HANYA MUNGKIN KITA DAPAT dari penghidupan yang kita secure/dapatkan secara transaksional dari luar (dari dunia kapitalistik ini), entah lewat saluran bos atau (uang sangu atau warisan) orang tua kita. Hanya dengan penghidupan yang relatif secured, baru lah kita bisa beraktivitas semalam suntuk di organisasi, caci-maki penguasa/pemodal, diskusi muluk-muluk teori dan filsafat sana sini.

Jadi, si kedua bentuk “penyertaan modal” ini nggak ada beda secara prinsipil. Cuma beda di bentuk aja: yang satunya “duit”, yang lainnya “energi, waktu, tenaga, pikiran, dst.” Tapi asal-usul dan sumbernyanya tetep satu: kapitalisme, atau bahasa kita tadi, “rezim profit nilai lebih”.

Sehingga secara prinsipil, agak paradoks kalau kita menolak investasi transaksional, sementara kita terbuka untuk “kerja-kerja gratis” kawan-kawan di organisasi–dan menetralkan seolah2 kerja2 itu nggak didapat dan dimungkinkan dan disponsori oleh sistem ini.

Hal ini bukannya kemudian pro terhadap investasi kapitalistik. Cuma, kita perlu clear mendudukkan persoalan riba2-an dan anti-anti-investasi ini. Apanya di riba/investasi yg kita tolak? Apa cuma dibentuknya yang sudah terstigmakan dengan negatif2?–atau emang secara prinsipil. Kalo secara prinsipil, seperti yang saya tunjukkan dgn analogi kerja gratis anggota organisasi gera’an, alasan penolakan kita kontradiktif!

18389346-business-man-talk-invest-and-profit-cartoon-character-concept-stock-vector

(gambar di ambil dari sini)

Alayscape dan Posisi Indonesia di Kancah Kapitalisme Global

Standard

Alayscape dan Posisi Indonesia di Kancah Kapitalisme Global
(Memikirkan Kembali Stabilitas Ekonomi Indonesia Saat Krisis Finansial Global 2008)

Hizkia Yosie Polimpung

Studi ini berangkat dari dua fenomena yang terjadi belakangan ini, yaitu fenomena budaya populer dan ekonomi politik. Fenomena budaya populer yang menjadi perhatian kali ini adalah maraknya konsumerisme dan larisnya produk-produk imitasi (yang kebanyakan dari Cina). Isu terkini terkait kedua fenomena tersebut adalah kemunculan suatu kelas masyarakat yang disebut alay. Alay, atau anak layangan[1] merupakan sebutan bagi mereka yang ingin mengakuisisi gaya hidup kelas atas namun memiliki sumber daya yang terbatas. Alay inilah, dengan dorongan konsumeristik, yang paling banyak menjadi konsumen produk-produk imitasi tadi.

Fenomena kedua, yaitu krisis finansial 2008 silam. Beberapa waktu yang lalu krisis finansial melanda dunia. Akibat dari gagal bayar beberapa perusahaan perumahan di Amerika Serikat yang akhirnya berbuntut pada krisis finansial, makro ekonomi negara-negara lain ikut terbawa-bawa krisis. Negara-negara yang menyandarkan pertumbuhan ekonominya pada pasar finansial tentunya kelabakan, dan akhirnya mau tidak mau melakukan intervensi pasar dengan dana talangan (bail-out) bagi perusahaan-perusaahan gagal bayar tersebut.

Indonesia merupakan salah satu negara yang juga terkena dampak krisis finansial tersebut. Namun demikian, krisis tersebut tidak membawa dampak yang terlalu parah, dibandingkan dengan yang terjadi di AS misalnya. Pemerintah membanggakannya dengan mengatakan bahwa fundamen ekonomi Indonesia telah tumbuh menjadi cukup kuat sehingga dapat meredam dampak krisis yang lebih parah. Dari kalangan ekonom seperti Tony Prasetiantono, Faisal Basri, dan Chatib Basri juga mengutarakan hal serupa, walaupun harus diberi catatan kaki bahwa ketahanan yang relatif baik ini disebabkan karena sektor keuangan Indonesia tidak terkait erat dengan sektor finansial AS. (“Fondasi Ekonomi Kuat,” Kompas 13/10/2008).

Studi ini berusaha merefleksikan ulang argumentasi dengan menggabungkan analisis kultural dalam disiplin Hubungan Internasonal dan Ekonomi Politik Internasional dengan mengajukan pertanyaan ‘apakah ada hubungan di antara kedua fenomena tersebut? Jika ada, bagaimana dan sejauh mana keduanya saling mempengaruhi?’.

Studi ini bertujuan untuk menunjukkan hubungan di antara kedua fenomena dengan cara: 1) memahami terbentuknya kelas alay—alayscape dalam konteks kapitalisme global; 2) melihat dampak alayscape pada ekonomi nasional secara keseluruhan dengan memperhatikan: 2a) kontribusi alayscape pada ekonomi mikro, dan 2b) kontribusi ekonomi mikro pada kondisi Indonesia yang relatif stabil pada krisis finansial silam.

Siginifikansi studi ini diharapkan mampu menunjukkan bahwa pendekatan-pendekatan yang selama ini dipakai oleh pakar ekonomi politik di Indonesia adalah kurang memadai untuk memahami situasi ekonomi politik nasional. Selain itu, penelitian ini juga menunjukkan bahwa selama ini pemerintah telah salah menilai dalam hal relatif stabilnya Indonesia dari krisis finansial global 2008 silam. Hal ini menunjukkan bahwa kapitalisme global telah “mengelabui” pemerintah. Bisa jadi, kali kedua kapitalisme global “mengelabui” pemerintah, Indonesia sudah menjadi tanah petak yang dijual kepada pemodal asing.

Tulisan ini merupakan spekulasi awal untuk masuk ke riset yang lebih empiris sifatnya. Dengan demikian, hasil/luaran dari tulisan ini hanyalah mengutarakan beberapa poin-poin hipotesis awal. Hipotesis awal ini yang nantinya perlu diuji dan dibuktikan.

 


Dari Kapitalisme Global sampai Alayscape

Gilles Deleuze dan Felix Guattari (1984 dan 1987, juga Gammon, 2007) menjelaskan mekanisme beroperasinya kapitalisme global, yang memungkinkannya terus bertahan sampai jangka waktu yang bisa jadi tak terbatas. Pertama, kapitalisme bekerja secara kontradiktif : di level makro politik-kebijakan ia mengkampanyekan jargon-jargon universal (kebebasan, demokrasi, multikulturalisme); namun sebaliknya di level mikro ia justru beroperasi dengan logika partikular, lokal, dan parokial. Kapitalisme memanfaatkan partikularitas-partikularitas yang keberadaannya dimungkinkan dan dijaga oleh universalitas-universalitas yang diusungnya. Misal: dengan wacana demokrasi, perbedaan “diizinkan” untuk ada. Dengan kata lain, jargon-jargon universal tentang penghargaan kebebasan dan toleransi perbedaan telah menjadi lahan subur bagi kapitalisme untuk mengeksploitasi dan mengkomodifikasinya bagi kepentingannya sendiri. Kapitalisme, dengan demikian, hanya bisa beroperasi selama masyarakat terus tersegmentasi ke dalam kategori-kategori semu/cair yang tak terbatas jumlahnya (mulai SARA, idiologi, kelas ekonomi, kelas sosial, asosiasi, afiliasi, kelompok kepentingan, sampai kategori-kategori sepele seperti pengagum artis, film, dan hobi). Kapitalisme sangat berkepentingan bagi terjaganya perbedaan-perbedaan, jika bukan keterpecahan, masyarakat dunia.

Kapitalisme memiliki sifat agresif. Untuk mempertahankan keberadaannya ia amat aktif dalam menciptakan tipe-tipe hasrat baru sekaligus menyediakan penyalurannya. Kapitalisme membagi-bagi masyarakat ke dalam kategori-kategori semu berdasarkan pemuasan hasrat anggota kategori tersebut untuk selanjutnya memberikan ratusan macam objek pemuas hasrat. Hal ini dilakukannya secara terus-menerus. Artinya, akan muncul kategori-kategori atau kelas-kelas baru yang pemuasan hasratnya diciptakan oleh Kapitalisme. Secara psikoanalitis, Kapitalisme mampu mengakomodasi kerinduan hasrati manusia untuk dapat dibedakan dengan orang lain—hasrat narsistik. Gaya hidup, busana, gadget, gelar, pekerjaan, bahkan logat bicara, disediakan oleh Kapitalisme untuk menjadi atribut bagi manusia agar ia dapat membedakan dirinya dari yang lainnya. Inilah “kunci keberhasilan” Kapitalisme menurut Deleuze dan Guattari (Cf. Gilles Deleuze & Felix Guattari, 1983, 1987).

Kapitalisme yang dimaksud di sini adalah sebagai operating ideology. Posisi pandang seperti ini sekiranya adalah pandangan yang paling relevan mengingat asosiasi rasis yang banyak beredar bahwa Kapitalisme adalah dan selalu identik dengan Barat, bahkan Amerika Serikat, telah terbukti ketidak-akuratannya. Kenyataan bahwa dunia Barat sendiri mengalami dampak krisis yang paling hebat dari krisis ekonomi global 2008, menunjukkan betapa Barat (bahkan AS) bukanlah (bahkan tidak pernah) menjadi komprador Kapitalisme sendirian. Di era globalisasi saat ini, seluruh umat manusia adalah komprador kapitalisme, disadari atau tidak, diakui atau tidak. (Cf. Michael Hardt & Antonio Negri, 2000, 2004, 2009; Paolo Virno, 2004). Namun yang penting menjadi catatan, umat manusia hanya menjadi komprador, dan bukan penentu dari kapitalisme itu sendiri. Umat manusia –siapapun ia– tidaklah lebih dari sekedar kendaraan (vehicle) bagi replikasi dan reproduksi Kapitalisme itu sendiri. (cf. Richard Dawkins, 1976)

 

Indonesia bukan pengecualian bagi mekanisme kerja Kapitalisme ini. Hampir seluruh model, pola, dan gaya hidup di Indonesia adalah setelan Kapitalisme, dan hampir seluruh pengelompokkan dan segmentasi masyarakat di Indonesia juga bikinan Kapitalisme. Munculnya kelas yang marak disebut sebagai alay, atau yang dalam penelitian ini disebut alayscape, merupakan salah satu contohnya. Kata alay sendiri sebenarnya tidak jelas dari segi pemaknaannya, dalam artian tidak ada keseragaman dalam pemaknaan kata tersebut sekalipun beberapa melaporkan bahwa kata alay merupakan singkatan dari “anak lebay” (anak berlebihan) atau “anak layangan” (anak kampungan). Tetapi tidak demikian halnya jika dilihat dari segi pengoperasiannya di masyarakat Indonesia, dampak alay sangatlah nyata, sampai-sampai menjadi faktor penyelamat Indonesia dari badai krisis finansial global 2008 lalu. Dengan kata lain, bukan makna itu yang penting dari suatu kata, melainkan dimensi performatifnya; performativitas alay mampu beroperasi melampaui fungsinya sebagai penanda suatu makna. (Cf. Judith Butler, 1993)

Alayscape merupakan kelas semu yang diciptakan oleh kapitalisme melaui budaya populer (gaya, busana, musik, tontonan, dll.) untuk memisahkan para anggotanya dari kelas semu lainnya dalam budaya populer. Bedanya, alayscape cenderung berada pada kelas ekonomi yang lebih rendah dari kelas lainnya yang (jauh) lebih tinggi. Namun demikian, segmentasi ini tidaklah clear-cut, melainkan sangat cair dan bahkan paradoksal: tidak ada orang yang mau disebut alay; tidak ada yang sudi mendiami alayscape! – namun alay tetap saja ada. Dengan demikian, alayscape merupakan kelas produk Kapitalisme yang tercipta tidak untuk dihuni, melainkan untuk selalu dinegasikan dalam pembentukan identitas diri setiap orang. Sekali lagi, Kapitalisme beroperasi dengan logika identitas/perbedaan.

 

 

Alayscape tercipta dengan kronologis sebagai berikut: pertama, Kapitalisme menciptakan model atau gaya hidup yang menjanjikan sebuah kenikmatan hasrati narsistik (perasaan diakui, diterima, bahkan dijadikan panutan oleh orang lain) yang mana media sangat berperan di dalamnya. Kedua, dibuat semacam gradasi kategori harga dalam produk-produk sesuai yang telah dimodelkan tadi. Hal ini akan menciptakan segmentasi konsumen berbasiskan daya beli sehingga akan terdapat sekelompok orang yang mampu mengkonsumsi produk tersebut dan ada yang tidak. Dengan kata lain, akan ada elitisme dalam konsumen produk tersebut yang membuat produk tersebut semakin “berkelas.” Ketiga, ketimpangan ekonomi yang terdapat dalam masyarakat membuat kelompok orang yang tidak mampu membeli produk tersebut dihuni oleh sejumlah massa yang amat besar. Sejumlah besar massa inilah yang dikomodifikasi dengan disediakan jalur pemuasan hasratnya oleh Kapitalisme, yaitu dengan barang-barang imitasi yang secara penampakan menyerupai produk elit tadi. (Hal ini sekaligus menjelaskan mengapa barang-barang berkualitas rendah dari Cina amat laris di pasaran.) Keempat, munculnya sekelompok besar imitator tersebut segera membuat kelompok yang menggunakan barang-barang asli merasa perlu mempertegas garis batas di antara mereka dengan kelompok imitator. Lagi-lagi Kapitalisme memberi penyaluran hasrat bagi mereka dengan menyediakan produk-produk yang aksesibilitasnya lebih tinggi sehingga membuat segelintir orang ini semakin culas perbedaannya dengan kelompok imitator. Penegasan garis batas inilah yang melahirkan ide tentang alay dan non-alay, imitator norak dan konsumen barang asli. Alayscape akhirnya terciptauntuk menandai mereka-mereka yang ingin tampak berkelas dengan mengkonsumsi produk-produk imitasi. Penciptaan alayscape ini terjadi marak, mulai di bidang busana sampai tontonan, mulai permainan sampai musik, mulai gaya hidup sampai pendidikan.

Masifnya alayscape membuat produk-produk imitasi yang tingkat aksesibilitasnya relatif rendah menjadi laris dibeli. Hal ini pada gilirannya membuat ekonomi mikro dan transaksi pasar tradisional memainkan peran yang lebih besar ketimbang ekonomi virtual di pasar modal/bursa efek dalam porto-folio perekonomian nasional. Hal inilah yang justru membuat perekonomian Indonesia relatif stabil dan tidak terkena dampak yang begitu parah saat badai krisis finansial global 2008 lalu, yang notabene melanda negara-negara yang menjadikan ekonomi virtual di pasar modal/bursa efek sebagai penopang ekonomi nasionalnya. Ironisnya, peran/faktor alayscape luput dari analisis-analisis dominan di bidang ini. Bahkan, pemerintah pun salah mengira saat mengatakan bahwa kuatnya fundamen ekonomi nasional-lah yang menyelamatkan Indonesia dari terpaan badai finansial global.

Hal ini menunjukkan hal yang sangat mendasar tentang Kapitalisme, yaitu yurisdiksinya yang lintas batas kedaulatan negara, dan sifat operasinya yang halus dan hampir tak kentara. Hal ini sudah pasti membuat kerangka-kerangka analisis konvensional menjadi butut dan layak diadili secara akademik.

Menutup uraian teoritis dan konseptual ini, maka dapat diformulasikan suatu hipotesis kerja (working hypothesis) sebagai berikut:

“Fenomena alayscape dan kondisi Indonesia yang relatif stabil saat krisis finansial lalu memiliki keterkaitan erat. Masifnya alayscape membuat produk-produk imitasi yang tingkat aksesibilitasnya relatif rendah menjadi laris dibeli. Hal ini pada gilirannya membuat ekonomi mikro dan transaksi pasar tradisional memainkan peran yang lebih besar ketimbang ekonomi virtual di pasar modal/bursa efek dalam porto-folio perekonomian nasional. Hal inilah yang justru membuat perekonomian Indonesia relatif stabil dan tidak terkena dampak yang begitu parah saat badai krisis finansial global 2008 lalu, yang notabene melanda negara-negara yang menjadikan ekonomi virtual di pasar modal/bursa efek sebagai penopang ekonomi nasionalnya.”

Metode

Menggabungkan kajian Hubungan Internasional dan Kajian Budaya (cultural studies). Kajian tentang globality dalam disiplin Hubungan Internasional juga berimplikasi pada praktik-praktik kultural kemasyarakatan, dalam hal ini budaya populer (pop culture). Karena semenjak globality merupakan “meta-struktur” atau “struktur dari segala struktur” (structure of structures), maka struktur yang mempolakan kegiatan kultural di masyarakat banyak, juga merupakan implikasi dari globality. Singkatnya, globality adalah apa yang membuat ‘yang global’ dan ‘yang populer’ itu ada. Hal ini membuat konvergensi akademik di antara keduanya akan menghasilkan suatu kolaborasi yang tidak hanya unik, namun juga lebih tajam.

Untuk melihat cara kerja Kapitalisme di masyarakat, penelitian ini akan menggunakan metode-metode yang belakangan marak dikalangan kritisi budaya seperti psikoanalisis, hermeneutika, dan genealogi. Karena Kapitalisme di tingkat mikro beroperasi di luar kesadaran manusia, maka metode penelitian yang akan dipakai adalah dengan menggabungkan pembacaan ala psikoanalisis, yaitu pembacaan simptom, dan hermeneutika pengalaman (erfahrung) terhadap common-sense (rasio) dan para-sense (selera) masyarakat populer. Kedua bentuk sense ini didapat melalui dokumentasi forum-forum di internet, wawancara sejumlah populasi berdasarkan kalangan (masyarakat, media, tokoh/artis, produsen). Genealogi akan dipakai untuk melihat bagaimana suatu selera bisa diciptakan melalui ide/pengetahuan dan institusi, dan bagaimana selera tersebut direproduksi secara massal dan “demokratis” (–dalam artian tidak terdikte secara sentral). Untuk membuktikan salah-persepsi di kalangan pemerintah dan akademisi, penelitian ini akan menganalisis sejumlah hasil wawancara dengan pejabat dan analis/akademisi terkait. Studi dokumen juga dilakukan terhadap komunike pemerintah dan publikasi akademis.

PS: Studi ini sedang ongoing, untuk pengutipan pos ini silakan menghubungi penulis. Saran, kritik, dan arahan untuk suksesnya studi ini dapat disampaikan kepada penulis atau melalui yosieprodigy@gmail.com.

Daftar Pustaka

Deleuze, Gilles. (1994) Difference and Repetition, terj. Paul Patton. NY: Columbia University Press.

Deleuze, Gilles & Felix Guattari. (1984) Anti-Oedipus: Capitalism and Schizophrenia,vol. I, terj. Robert Hurley, Mark Seem dan Helen Lane. London: The Athlone Press.

Deleuze, Gilles & Felix Guattari. (1987) A Thousand Plateus: Capitalism and Schizophrenia,vol. II, terj. Brian Massumi. London; Continuum.

Butler, Judith. (1997). Excitable Speech: A Politics of The Performative. NY: Routledge.

“Fondasi Ekonomi Kuat,” Kompas 13/10/2008

Gammon, Earl. (2007). Discerning the Unconscious of Capitalist Sovereignty: An Introduction to Deleuze and Guattari’s Programme of Schizoanalysis. Makalah konferensi International Studies Association, Chicago.

Lapid, Yosef & Friedrich Kratochwil. (1996). The Return of Culture and Identity in IR Theory. London: Lynne Riener.

Lebow, Richard Ned. (2008). A Cultural Theory of International Relations. Cambridge: Cambridge University Press.


[1] Layangan merupakan permainan yang biasanya dimainkan anak-anak kampung, sehingga anak layangan juga berarti anak kampungan.

“Get a life!” Tentang Bioekonomi dan Sensasi Keseharian

Standard

“Get a life!”
Tentang Bioekonomi dan Sensasi Keseharian[1]

Hizkia Yosie Polimpung[2]

 

Mungkin tidaklah terlalu berlebihan apabila dikatakan bahwa salah satu cara untuk bisa hidup bahagia hari-hari ini terangkum dengan baik oleh slogan sepatu Nike: “Just do it!” Bagaimana tidak, jika kita mencoba berpikir dan bertanya, apalagi secara kritis, akan apa yang kita jalani sehari-hari secara “normal,” maka akan segera didapati bahwa semuanya tidaklah selugu yang kita kira.

Mari kita coba. Contoh acak. Jika kita ke konter sepatu Nike tadi dan membeli sepasang sepatunya, maka akan muncul harga yang tertera di atas sepatu tersebut. Biasanya kita akan segera mencocokkan harga tersebut dengan ketersediaan uang kita: jika cukup maka kita beli, jika tidak maka kita akan pura-pura bilang “nggak ada yang warna oranye, mbak?”—padahal kita tahu tidak ada warna tersebut. Selesai. Namun, jika kita mencoba berpikir secara kritis sedikit saja, kita akan bertanya bagaimana mungkin sepatu dengan ukuran dan warna yang sama tetapi beda harganya bisa sampai melebihi 300% (misalkan, bandingkan dengan merek lokal)? Oh mungkin kualitasnya. Lalu kita bertanya lagi, apa faktornya? Pola produksinya kah? Keterampilan pembuatnya kah? Kecanggihan mesinnya kah? Ya! Semuanya. Bagaimana kita tahu? Merek!

…dan keusilan berpikir dimulai: jika kualitas suatu barang diwakilkan oleh mereknya, maka bukankah hal ini berarti bahwa kita “diizinkan” untuk tidak perlu mengetahui proses pembuatan suatu barang, dan mempercayakan begitu saja pada merek tersebut? Bukankah sangat mungkin, jika misalnya saya, sebagai pemilik merek, tahu bahwa anda telah sebegitu percayanya pada merek saya, lalu saya “memodifikasi” pola produksi yang saya lakukan (misalnya, mempekerjakan ibu-ibu hamil, atau anak-anak miskin di bawah umur, mempekerjakan buruh melampaui jam kerja wajar, dst.) tanpa mengubah kualitas produk? Anda, sebagai pembeli, tidak perlu tahu; biar saya yang mengurus itu semua. Anda: “enjoy aja!”[3]

Contoh lain. Juga secara acak. Jika hati kita tergerak saat melihat orang-orang miskin dan anak terlantar, lalu ditawari oleh suatu organisasi kedermaan untuk menyumbang, maka pada umumnya (jika ada uang berlebih) kita akan menyumbang, dan merasa lega setelahnya serasa baru saja mengentaskan orang miskin dan anak terlantar tersebut dari kemiskinan. Tapi, lagi, jika kita mencoba bertanya secara kritis, kita mungkin akan bertanya, dari mana saya tahu uang yang saya beri barusan telah disampaikan kepada orang miskin tersebut? Kita tidak tahu; kita hanya percaya saja pada organisasi tersebut. Lalu bagaimana mungkin kita bisa merasa lega padahal belum tahu pasti uang tersebut telah sampai kepada si miskin dan terlantar tadi?

Contoh lain terakhir. Kita membaca ramalan astrologi sesuai zodiak kita. Saya Leo. Kata ramalan,

“Kemampuan mereka adalah menjadi sangat atraktif dan banyak yang menyukai mereka. Mereka terkenal sangat menyayangi, sopan, baik, murah hati dan memperhatikan mereka yang kesusahan dengan berdiam diri malah akan menyebabkan karakteristik pemilik zodiak ini merasa tidak nyaman dalam hidupnya. Mereka biasanya dengan cepat belajar menggunakan sifat atraktifnya untuk memenuhi kebutuhannya.”

“Wah, gue banget!” … Oh, sial, saya salah membaca, ternyata itu milik Gemini. Untuk Leo …

“Mereka penuh percaya diri dan terus terang dalam menyatakan apa yang mereka rasakan, namun terkadang mereka mudah sekali marah. Mereka memiliki keberanian dan tidak pernah berbuat curang. Leo mempunyai pembawaan diri yang mengagumkan sehingga menarik perhatian banyak orang. Orang leo sangat terbuka, sulit bagi mereka menyembunyikan perasaan dan diri mereka sendiri. Mereka pandai beradaptasi dan perhatian pada segala hal.”

Hmm…benar juga. Ini juga seperti saya.

Kita bisa melakukan hal ini misalkan dengan berkonsultasi ke Mario Teguh, lalu pergi ke Tarot di taman Ismail Marzuki, atau meng-SMS Mak Bongki dst. Tapi pertanyaan kritisnya, mengapa semua deskripsi dan sugesti diatas tampak “gue banget”? Lainnya: mengapa kita bisa membedakan nyamuk demam berdarah dan nyamuk biasa hanya dengan sekali melihat, sementara tidak pada contoh di atas? Mengapa kita bisa mengerti dengan baik siapa itu Hitler, siapa itu Soekarno, siapa itu Johnny Depp, siapa selingkuhan artis ini itu, tetapi kita tidak begitu yakin siapa diri kita?

***

            Sampai di sini, saya kira, jika saya tidak meleset, maka setidaknya sudah cukup disadari bahwa apa yang kita lakukan sehari-hari tidaklah selugu yang kita kira. Lalu apa masalahnya? Bagi saya, sekaligus yang ingin saya elaborasi, adalah selugu pertanyaan mengapa kita bisa tampak “baik-baik saja” padahal kita tidak benar-benar tahu apa yang kita lakukan, bahkan, siapa kita dan apa yang kita mau dalam hidup ini? Bagi beberapa orang, ini pertanyaan yang sangat filosofis. Yang lain akan menarik implikasinya ke hal-hal relijius dan mistik. Walaupun akan ada juga yang berkata “buset dah, nganggur amat gue mikirin begituan!” Apapun itu, yang ingin saya coba lakukan di sini adalah menarik implikasi dari ketiga contoh di atas dengan krisis global yang terjadi hari ini, yaitu krisis kapitalisme dan neoliberalisme.

Hidup …

Dari ketiga contoh di atas, setidaknya bisa dikira-kira apa itu hidup, dan bagaimana hidup dalam kapitalisme hari ini. (Namun tentu saja dengan asumsi bahwa hari ini kita sedang hidup dalam kapitalisme).[4] Dari contoh yang paling terakhir, maka didapati kesimpulan bahwa sebenarnya hidup manusia (dan bukan hidup nyamuk aedes aegypti) begitu modular, dalam artian bisa dibentuk berdasarkan suatu sugesti—bisa merupakan imposisi eksternal, bisa juga berupa hasil internalisasi sendiri. Mengapa demikian? Sederhana saja. Banyak manusia yang kurang begitu tahu, dan ingin tahu bagaimana sebaiknya hidup mereka ditata. Inilah yang menyebabkan, di antaranya, menjamurnya buku-buku swa-bantu, motivator-motivator yang laris manis, pelatihan-pelatihan spiritual, dst. Lagi; mengapa? Saya kira cukuplah di jawab dengan jawaban Neo dalam film Matrix, “[b]ecause I don’t like the idea that I’m not in control of my life.”

Saya tidak ingin membahas ini lebih lanjut karena pertama, memang bukan topik ini yang ingin dibahas melalui tulisan singkat ini; kedua, hal tersebut perlu pembahasan panjang. Sedikit clue, secara psikoanalitis, manusia pada umumnya telah selalu “terkutuk” untuk mengidentifikasi diri dengan sugesti-sugesti eksternal karena hanya itulah yang bisa dilakukan untuk mengkompensasi perasaan berkekurangannya (lack), atau yang disebut psikoanalisis sebagai hasrat. Perasaan berkekurangan ini telah selalu dan akan terus menghantuinya selama ia hidup. Dengan mengkompensasi, bukan berarti perasaan itu hilang; ia hanya tertunda untuk kemudian muncul lagi saat sugesti tadi mulai tampak tidak relevan. Jadi, benar tidaknya suatu sugesti tidak berasal dari kebenaran intrinsik sugesti tersebut, melainkan dari bagaimana ia mampu membuat orang yang disugestikan berkata “this is it” atau “ini gue banget!”; dari bagaimana ia menawarkan suatu sensasi “I am in control of my life.”

 

… dalam Kapitalisme:

Lalu melalui contoh pertama dan kedua saya kira dapat kita pahami natur dari suatu komoditas: ia merupakan suatu kristalisasi proses-proses produksi. Proses produksi komoditas tersebut, pada gilirannya, dikomodifikasi lagi menjadi suatu merek. Jadi, dalam suatu komoditas bermerek, maka terdapat dua proses komodifikasi: di tingkat produk tersebut, dan di tingkat abstraksi dan stereotipisasi dari proses produksi produk tersebut. Apa yang hilang dari drama komodifikasi ganda ini? Tidak lain: buruh. Adalah buruh yang tidak terepresentasikan dalam sistem komoditas ini (sekalipun sesekali ia dimunculkan di iklan sambil menungging senyum seolah-olah bahagia saat dipekerjakan).

Hal lain yang dapat dipetik dari contoh tadi adalah terkait apa yang ditawarkan oleh suatu komoditas. Kebutuhan? Bisa jadi. Tapi saya kira lebih dari itu. Mengapa, misalnya, kita lebih memilih Nike ketimbang produk lokal saat kita memiliki uang cukup, padahal kita tidak benar-benar tahu kualitasnya dan hanya mempercayakan saja pada merek sebagai jaminan kualitas? Saya kira jelas; bukan sepatu Nike-nya yang penting, melainkan sensasi yang ditimbulkan saat kita menggunakannya lah yang penting, yaitu sensasi menggunakan barang berkualitas. Dengan kata lain, kita tidak sedang percaya pada kualitas barang tersebut, melainkan kita percaya pada ide tentang kualitas barang tersebut yang tercitrakan pada merek.

Sensasional!

Dari tadi saya menekankan kata ‘percaya’ dan ‘mempercayakan’ saat membahas mekanisme beroperasinya pertukaran dalam kapitalisme. Hal ini penting, karena kapitalisme hari ini nampaknya semakin mengkonfirmasi kecurigaan Walter Benjamin hampir seabad silam, yaitu bahwa ia memiliki struktur menyerupai agama. Kita tidak perlu bertanya secara kritis tentang doktrin agama itu; percaya saja![5] Sekali lagi saya hendak tidak bertanggung-jawab di sini dengan tidak ingin membahas ini lebih lanjut. Karena hal yang lebih mendesak saya kira adalah pada implikasinya: yaitu bahwa dengan ‘percaya saja!’, bukan kepastian hidup yang dicari manusia, melainkan sensasi tentang kepastian hidup, dan hari-hari ini sensasi ini marak dikomodifikasi dalam kapitalisme, dan laris!

Roland Barthes pernah berkata, “what the public wants is the image of passion, not passion itself.”[6] Senada dengan Barthes, dengan larisnya komoditas-komoditas yang berbasiskan sensasi, nampaknya jelas bahwa hari-hari ini yang dicari oleh orang adalah sensasi (atau imaji/bayangan dalam bahasa Barthes). Dengan mengasuransikan diri, kita mendapat sensasi kepastian hidup. Dengan lelah-lelah mengantri Indonesian Idol, kita berharap mencicipi sensasi selebritas. Dengan sabun Lux, sensasi kecantikan. Dengan menginap di Hotel Mulia, sensasi hidup berkelas. Dengan memotong rambut mohawk, sensasi berpenampilan seperti David Beckham. Dengan merokok Wismilak, sensasi orang sukses. Dst. Bukankah rupa-rupa iklan yang kita saksikan hari ini berupaya mengkampanyekan tipe-tipe sensasi seperti apa yang mereka tawarkan melalui produknya? Imaji-imaji keceriaan, kejantanan, kecantikan, keibuan, keberanian, kecerdasan, ke-up-to-date-an, ke-mobile-an, bahkan, ke-cool!-an: bukankah ini semua yang kita jumpai di iklan-iklan yang semakin merangsek ruang publik kita hari-hari ini?

Dengan menjual komoditas seperti ini, saya kira tidaklah berlebihan untuk menyebut kapitalisme hari ini sebagai ‘kapitalisme sensasional’, kapitalisme yang bertumpu pada komodifikasi sensasi dan merepresentasikannya pada komoditas yang diproduksinya. Sensasi-sensasi ini yang pada gilirannya hendak dipergunakan manusia untuk melengkapi hidupnya. Sensasi dengan demikian dapat dilihat sebagai pelengkap kehidupan, sebagai asesoris dan pernak-pernik kehidupan. Hidup menjadi akan datar apabila ia tidak sensasional. Rupa-rupa sensasionaltias inilah yang ditawarkan kapitalisme. Sehingga secara tidak langsung, melalui sensasi, kapitalisme berupaya mendesain bentuk-bentuk kehidupan. Ekonomi akhirnya tidak hanya berkaitan dengan konsumsi untuk kebutuhan semata, melainkan ia adalah kehidupan itu sendiri. Inilah fenomena khas kapitalisme kontemporer yang disebut-sebut sebagai ‘bioekonomi’, suatu ekonomi yang menjadikan hidup sebagai sumber maupun sasaran komodifikasi dari suatu komoditas.[7] Kapitalisme sensasional dengan demikian adalah manifestasi bioekonomi par excellence.

Sampai di sini saya kira setidaknya kita telah sedikit banyak memahami gambaran bagaimana bioekonomi kapitalisme bekerja di level mikro: mereplikasi diri terus-menerus, dalam rupa-rupa komoditas yang menawarkan sensasi ini itu, untuk “bikin hidup lebih hidup.”[8]

Neoliberalisme dan Krisis

Sekarang kita melompat ke level makro: krisis Kapitalisme dan Neoliberalisme. Sistem pemerintahan neoliberal, singkatnya, merupakan suatu sistem pemerintahan yang menekankan intervensi kongkrit yang minim dari pemerintah terhadap mekanisme pasar (kapitalisme). Saya beri penekanan pada kata ‘kongkrit’, ntuk mengindikasikan u bahwa bukan intervensi itu sendiri yang dienggani oleh neoliberal, melainkan intervensi kongkrit di lapangan. Intervensi yang bukan kongkrit ini mungkin akan lebih tepat disebut sebagai intervensi ‘virtual’, dalam artian tidak perlu tampak, tapi efeknya nyata.[9] Intervensi virtual ini memungkinkan pemerintah ‘mengintervensi tanpa mengintervensi’. Contohnya adalah dengan menjalankan kebijakan-kebijakan—suatu bentuk intervensi bukan?—yang memodifikasi suatu lingkungan atau iklim yang baik bagi berjalannya pasar. Dalam pemerintahan neoliberal, pemerintah mengintervensi dari jauh (act at a distance). Jadi jelas di sini bahwa dalam neoliberalisme, bukan bahwa pemerintah tidak ada/absen; negara ada dalam caranya yang berbeda, yang menurut saya justru lebih intrusif melebihi bentuk-bentuk pemerintahan lainnya.

Saya kira tidak ada salahnya dipaparkan sekilas tentang sejarah evolusi pemerintahan liberal ini untuk lebih menangkap sensasi memerintah ala neoliberalisme. Bermula dari revolusi Perancis dengan menggelindingnya kepala Louis XVI sekeluarga dari pisau Guillotine pada 1789 dan tuntutan demokrasi rakyat Perancis saat itu. Mencoba mengambil perspektif negara yang kekuasaan kedaulatannya sedang dirundung krisis, maka kita akan bertanya, bagaimana caranya memerintah dan mempertahankan kekuasaan status quo tanpa harus memerintah secara represif seperti monarki absolut Louis? Bagaimana mengatur sekumpulan rakyat yang masing-masing ingin mengartikulasikan kebebasannya, baik dalam menentukan hidup dan aspirasinya tanpa menggunakan cara-cara seperti monarki absolut Louis? Intinya: bagaimana memerintah secara efektif tanpa harus eksesif? Inilah permasalahan yang dihadapi pemerintahan Perancis transisi saat itu.

Datanglah kapitalisme. Kapitalisme menawarkan kepada negara, apabila ia mau membantu mendirikan dan menjaga pasar, maka ia akan memberikan kesejahteraan rakyat yang nantinya bisa dijanjikan oleh negara kepada rakyatnya agar mereka mau menyerahkan sedikit kedaulatannya untuk diatur. Bagaiman bisa? Logikanya seperti ini: kapitalisme memiliki aksioma yaitu bahwa setiap orang akan bertindak rasional dalam hal ekonomi. Saat ia mengupayakan maksimalisasi kepentingan pribadinya dengan pengorbanan seminimal mungkin, ia juga bertemu orang lain yang juga mengupayakan hal serupa. Pertemuan ini, selama tetap berjalan rasional, akan menuju pada semacam titik ekuilibrium di mana terjadi dual profit—profit di sisi kedua pihak. Akumulasi dari dual profit ini akan menciptakan suatu kesejahteraan bersama suatu bangsa dengan bantuan apa yang disebut Adam Smith sebagai “tangan tak terlihat” (invisible hand). Syarat agar tangan tak terlihat ini bisa bekerja adalah bahwa negara harus melakukan satu hal terhadap pasar: tidak melakukan apa-apa; biarkan saja (laissez-faire!).[10]

 

Sekali lagi: membiarkan, bukan berarti tidak melakukan apa-apa. Membiarkan, mengimplikasikan bahwa negara mampu melakukan apa-apa, namun ia memilih tidak melakukannya. Memilih tidak melakukannya, berarti ada pertimbangan bukan? Maka pertimbangannya tidak lain adalah tawaran dari kapitalisme: “jangan lakukan apa-apa terhadap pasar dan kamu akan dapat apa yang kau sebut-sebut sebagai kesejahteraan rakyat (the wealth of nation), sesuatu yang kau butuhkan untuk membuat rakyatmu tidak berontak terhadap kedaulatanmu.” Lalu apa guna pemerintah dalam pemerintahan liberal seperti ini? Tidak lain adalah menyediakan kebebasan yang dibutuhkan kapitalisme untuk bisa beroperasi dengan mulus. Kebebasan seperti apa saja? Free market, free trade, freedom of expression, freedom of self-determination, dst. Karena tanpa kebebasan ini, pasar tidak akan beroperasi dengan maksimal. Pemerintah liberal akan menyediakan apa saja yang dibutuhkan agar orang bisa merasa bebas, sehingga ia tidak terhalang untuk berpartisipasi dalam pasar. Mulai deregulasi pasar, modifikasi kurikulum pendidikan yang mengedepankan aspek kebebasan, menebar iklan-iklan layanan masyarakat, memanfaatkan jaringan-jaringan sosial, sampai mendukung pembuatan film: kesemuanya dilakukan demi menciptakan atmosfer yang diperlukan bagi mekanisme pasar untuk berjalan mulus.

Jadi skemanya jelas: di antara negara dan rakyat, terdapat kapitalisme. Kapitalisme merupakan mediasi bagi negara untuk mencapai kesejahteraan rakyat. Atau, menggunakan logika kapitalisme sensasional di atas, maka kapitalisme menyediakan semacam sensasi mampu menyejahterakan rakyat bagi pemerintah selama ia mampu menjaga dan memastikan bahwa pasar beroperasi dengan baik, bahwa pasar berada pada iklim yang bebas. Sekali lagi, dari perspektif kedaulatan negara bersistem-politikkan liberalisme, adalah sensasi menyejahterakan rakyat yang mereka butuhkan untuk menjaga kedaulatannya, dan bukan kesejahteraan kongkrit rakyatnya. Kesejahteraan rakyat, akhirnya hanya diwakilkan oleh angka-angka statistik yang beku dengan beberapa indikator dan indeks, tidak lebih. Dengan angka-angka inilah berikutnya pemerintah menjustifikasi keberadaannya (dan juga untuk di masa yang akan datang).

Singkat cerita, rakyat berontak dengan representasi demikian. Beroperasinya pasar dengan mulus, tidak berarti lancarnya pemenuhan kebutuhan rakyat. Cemerlangnya angka-angka indikator kesejahteraan, bukan berati berbanding lurus dengan aktualitas kesejahteraan rakyat. Sialnya, pemerintah tenang-tenang saja dan tidak merasa ada yang salah dengan pemerintahan mereka. (Inilah efek dari terperangkap sensasi: lupa diri). Di belakang layar, para pejabat asyik masyuk berkorupsi sembari memanipulasi angka-angka statistik. Saat rakyat “dikhianati” maka mereka membalas balik. Bukankah gambaran ini yang belakangan kita lihat dengan jatuhnya rezim Mubarak di Mesir, Ben Ali di Tunisia, Khadaffi di Libya, dst (di Indonesia?). Bukankah gambaran pemerintah-pemerintah korup ini yang marak menghiasi laman-laman WikiLeaks? Bukankah sehari-hari banyak kita temui sinisme tentang pemerintah, stigma negatif pejabat, pemakluman korupsi di kalangan aparat, dst? Hari ini jelas, sistem representasi negara berdaulat sedang dirundung krisis; ia harus menghadapi kegeraman rakyatnya yang berseru “kalian tidak merepresentasikan saya!”

Menjadi semakin kompleks, saat negara yang diharapkan menjaga kapitalisme sedang krisis, di sisi lain, kapitalisme itu sendiri juga sedang dirundung krisis. Berulang kali krisis menimpa kapitalisme: beberapa yang besar dan terbaru, 1998 di Asia Tenggara dan dilanjutkan di Mexico dan Argentina pada tahun berikutnya; krisis akibat hipotek tahun 2008 di Amerika yang menjalar ke krisis utang Eropa sampai hari ini. Kolapsnya Yunani. Mundurnya Italia dan Spanyol dari Eurozone. Di belahan dunia lain, bangkitlah sebuah negara besar, Cina, yang sekaligus menandai lahirnya bentuk baru kapitalisme, yaitu kapitalisme yang berwajah otoritarian, tanpa demokrasi, tapi tetap mantap melaju dalam turbulensi ekonomi global.

Singkat cerita: kapitalisme dan negara berdaulat sedang dirundung krisis. Neoliberalisme sedang berada pada kondisi sakaratul maut. Sebagai gantinya, Neokonservatisme merebak di mana-mana: di Amerika dengan hawkish-nya, semakin populernya kebijakan anti-imigran di Eropa,[11] marak kembaliknya neo-nazisme di Jerman komplit dengan statemen Merkel untuk mengakhiri multikulturalisme,[12] David Cameron yang mengajak kembali ke nilai-nilai Kristen,[13] naiknya neo-ottomanisme di Turki[14] dan neo-eurasianisme di Rusia,[15] dan di tanah air, maraknya isu-isu semacam ‘restorasi’[16] dan maraknya penandasan “kejayaan masa lalu,” merupakan contoh gejala serupa.[17] Daftar bisa bertambah sampai berlembar-lembar, namun bukan porsi tulisan ini untuk membahasnya.

Di bagian terakhir ini, saya akan membahas apa implikasi dari empat hal yang sudah saya bahas sampai sini: sifat modular kehidupan, hasrat manusia akan sensasi, bioekonomi kapitalisme, dan krisis kapitalisme-neoliberal.

“Get a Life!”

Krisis-krisis yang saya sedikit singgung di atas memang terjadi di level yang lebih makro—moneter, finansial, kebijakan, dst.—namun bukan berarti ia tidak memiliki sebab/efek di level yang mikro keseharian. Apapun itu, sayangnya banyak yang tidak menyadari. Apa, misalnya, hubungannya bergantinya tren fashion dengan krisis kapitalisme finansial? Atau apa hubungannya film-film Holywood dengan krisis negara berdaulat dan neoliberalisme? Tentu saja, saya menyadari, untuk menganalisis hal demikian perlu suatu perangkat analisis yang mutakhir. Namun bukan ini poin yang ingin saya tekankan. Hal yang serius untuk ditekankan adalah bahwa praktik-praktik keseharian yang sedang kita lakukan saat ini, didasarkan pada suatu fondasi yang sedang dalam krisis, dan sialnya tidak banyak yang menyadarinya. Kita toh masih bisa dengan tenang menenggak Starbucks sambil asyik memainkan iPad.

Lalu apa yang mencegah kita untuk menyadari ini semua? Jawabannya ada baik pada diri kita, maupun pada kapitalisme itu sendiri. Di satu sisi, yang kita butuhkan, sebagaimana sudah saya bahas, adalah semata-mata sensasi akan suatu gagasan yang terkandung dalam komoditas. Di sisi lain, kapitalisme sensasional menawarkan sensasi tersebut dalam rupa-rupa komoditasnya. Artinya, komoditas kapitalisme menghalangi kita untuk bisa mengakses secara langsung apa yang kita mau! Apa yang kita mau selalu diperantarai, dimediasi, dan disimulasikan sensasinya oleh kapitalisme. Akhirnya kita tidak pernah sampai pada apa yang kita mau tersebut. Akibatnya, kita tidak akan pernah tahu apa yang benar-benar terjadi di “sana,” di tempat produksi komoditas, di pabrik-pabrik sensasi. Kita hanya menjadi konsumen pasif yang menerima terus apa yang kita mau. Kita hanya aktif sejauh memberi feedback, pesan-kesan, saran untuk perbaikan, atau mungkin keluhan pelanggan kepada customer care, agar supaya sang produsen memperbaiki performa komoditas/produknya. Sekali lagi: kita tidak pernah secara langsung sampai ke apa yang kita mau tanpa termediasi komoditas; selamanya kita terjebak dalam afeksi sensasi yang disimulasikan suatu komoditas.[18]

Akibatnya jelas, menjadi tidak mungkin untuk berpikir kritis dan reflektif tentang apa yang sedang kita lakukan, boro-boro krisis global. Namun catatan yang penting di sini, hidup dalam kapitalisme sensasional bukan berarti membuat ia tidak mampu berpikir kritis. Sebaliknya, justru pemikiran kritis adalah salah satu cara kapitalisme untuk berkembang dan memperbaiki diri. Kreativitas, misalnya, merupakan salah satu unsur kritisisme ini. Tanpa kreativitas, kapitalisme hanya akan menjadi sesuatu yang monoton, dan tidak “hidup.” Singkatnya, kita diperbolehkan, bahkan didorong untuk berpikir kritis-kreatif selama berada dalam koridor yang disediakan: bagaimana memvariasi memakan Oreo, bagaimana meningkatkan penjualan, bagaimana mengkreasikan iklan, mendesain bungkus produk, dst.

Lalu kritisisme seperti apa yang dihalangi oleh komoditas kapitalisme? Tidak lain adalah kritisisme yang melampaui koridor yang disediakan. Suatu kritisisme yang mencoba menggapai suatu sumber kebenaran yang disimulasi oleh komoditas, yang tak lain adalah kehidupan itu sendiri. Kritik kapitalisme adalah upaya untuk mengklaim kehidupan yang telah dijadikan bulan-bulanan simulasi kapitalisme sensasional. Kritik adalah musuh utama bioekonomi. Kritisisme tersebut adalah yang mampu keluar dari jebakan afektif sensasi komoditas, menerabasnya untuk sampai ke jantung dari kapitalisme itu sendiri dan melihat apa yang ada di dalam sana. Untuk mampu melakukan kritik demikian, maka hal yang diperlukan pertama-tama adalah memahami logika beroperasinya komoditas. Tanpa memahami apa itu komoditas dan bagaimana logika beroperasinya hari ini, maka upaya untuk keluar dari sensasi komoditas adalah sia-sia.

Namun di sinilah uniknya, kapitalisme mampu menciptakan subyek-subyek yang loyal padanya sedemikian rupa sehingga mereka tidak akan mengutak-atik jantung kapitalisme itu sendiri. Dikatakan unik karena loyalitas tersebut bisa terjadi tanpa disadari. Semisal terkait produk-produk budaya pop seperti film, video game, dst., orang cenderung tidak menganalisis hal-hal tersebut seraya meremehkannya. Analisis lebih baik diarahkan ke data-data statistik dan kebijakan pemerintah. Sekalipun ada orang yang mau mencoba menganalisis budaya pop tadi, serta-merta ia dihardik, “ayolah, jangan terlalu serius!” Atau saat seseorang mencoba menganalisis hal-hal yang remeh temeh seperti prilaku orang di diskotik, selera berpakaian orang, sampai menu makanan suatu restoran, mencoba menunjukan logika komoditasnya, maka kita akan mencemoohnya, “come on, get a life!” atau menyudahinya dengan mengatakan “ah bego ah, berat ngomong ama lo.”

 

Hal lain yang mencegah analisis adalah moralisasi. Saat misalnya kita melihat orang miskin yang meminta-minta, dan kita tergerak, maka kita akan segera mengasihani orang tersebut, seraya memberikan sedekah karena iba. Bagi saya, hal ini menyembunyikan dua lapis kemunafikan: perasaan iba muncul karena seseorang merasa lebih “beruntung,” sehingga ia merasa berdosa dan akan sangat kejam jika tidak membagi keberuntungan tersebut melalui bersedekah/beramal. Tidak ada yang salah. Melainkan dimensi hipokrit segera terasa: orang melakukan sedekah dan amal tersebut semata-mata untuk menghilangkan perasaan bersalah tadi—dan bukan maksud tulus membantu. Hipokrisi kedua adalah bahwa tindakan amal tadi adalah ungkapan malas yang bersangkutan untuk benar-benar “membantu” orang miskin tadi. Di katakan malas karena ia tidak pernah mau secara militan berpikir ruwet untuk melihat kondisi-kondisi apa yang membuat orang tersebut termiskinkan. (Kemalasan ini tentunya berterima kasih kepada kultur instan, praktis, pragmatis yang mewarnai kehidupan sosial hari ini). Absennya militansi paradigma pikir ini membuat amal/sedekah tadi tidak akan mampu benar-benar menolong si miskin. Hal ini tidak hanya dalam artian mengentaskannya dari kondisi yang memproduksi si miskin tersebut dan para miskin lainnya, melainkan juga melawan kondisi tersebut yang notabene merupakan proses deviasi yang merebut kesetaraan: yaitu suatu kondisi yang membuat kita (yang merasa “beruntung”) dan si miskin (yang “malang”) setara; suatu proses yang membuat si miskin harusnya juga “beruntung”—atau sebaliknya, yang membuat kita harusnya juga “malang.”

Ujung dari absen dan melesetnya analisis ini tentu membuat krisis selamanya tidak akan pernah tersentuh, apalagi benar-benar terselesaikan. Seluruh upaya untuk menyelesaikan krisis, saat ia tidak menyentuh jantung krisis tersebut, hanya menciptakan efek sensasi saja: sensasi menyudahi krisis. Selama kita terus terjebak dalam sensasi kapitalisme sensasional, maka akan senantiasa kita harus saksikan, jika bukan merasakan, ombak-ombak krisis kapitalisme tersebut. Nikmatnya kapitalisme adalah sepaket dengan getir krisisnya. Menu baru McDonalds adalah sepaket dengan nasi aking yang sehari-hari dimakan orang-orang di Yahukimo. Pendirian mall-mall di megapolitan juga sepaket dengan perampasan lahan di tanah-tanah pertanian di Cina, di pedalaman India dan Nepal, di Papua, Tiaka, Mesuji, Bima, dst. Begitupula konser David Foster sepaket dengan aksi bakar diri Sondang Hutagalung di depan Istana. Tidak bisa kita terima sensasinya saja seraya menolak negativitasnya yang notabene sepaket. Nikmati keduanya, atau jika kita tidak mau, sudahi keduanya. Hanya dengan ini kita bisa benar-benar “get a life!” [HYP]

NB: Sebelumnya telah dimuat di IndoProgress, http://indoprogress.com/2012/02/20/get-a-life/


[1] Makalah disampaikan pada Seminar Akhir Tahun, “Today’s Crises: Are We Really Living in A Beautiful Li(f)e?” Program Studi Ilmu Hubungan Internasional, Universitas Al-Azhar Indonesia, 23 Desember 2011.

[2] Peneliti dan Manajer Program di PACIVIS Center for Global Civil Society Studies, FISIP UI. Kontak: yosieprodigy@live.com

[3] Saya meminjam iklan rokok L.A. Lights di sini.

[4] Kapitalisme, singkatnya, suatu sistem ekonomi yang bertumpu pada proses pertukaran komoditas di suatu ruang yang bernama ‘pasar’. Komoditas yang dipertukarkan tersebut didapat melalui suatu proses produksi dengan berbasiskan pada kepemilikan faktor produksi, atau yang disebut kapital (modal). Berbeda dari sistem ekonomi lainnya (barter atau sosialisme misalnya), kapitalisme mensyaratkan proses dan ruang pertukaran dan produksi komoditas ini dilembagakan, distandarisasi (dengan ‘uang’ utamanya), dan bebas dari intervensi eksternal yang berpotensi mengganggu mulusnya proses pertukaran di pasar tersebut.

[5] Lebih jauh, lihat Walter Banjamin, “Capitalism as Religion” [Fragment 74], terj. C. Khautzer, dalam Eduardo Mendieta, ed. Religion as Critique: The Frankfurt School’s Critique of Religion (New York: Routledge, 2005).

[6] Roland Barthes, Mythologies, terj. A. Lavers (Noonday Press, 1972 [1957]), hal 16.

[7] Gagasan ini dikembangkan terutama olehseorang post-workerist dari Italia, Andrea Fumagalli, “Bioeconomics, Labour Flexibility and Cognitive Work: Why Not Basic Income?”dlm. G. Standing (peny.) Promoting Income Security as a Right: Europe and North America (Anthem Press, 2005); Cristina Morini and Andrea Fumagalli, “Life put to work: Towards a life theory of value,” Ephemera 10, no. 3-4 (2010): 234-252.

[8] Saya meminjam iklan rokok Star Mild di sini.

[9] Virtualitas berbeda dari aktualitas, dalam hal efek. Untuk bisa memiliki efek, sesuatu cukup virtual (tidak benar-benar ada secara kongkrit) tanpa perlu aktual (ada secara kongkrit).

[10] Foucault mencatat dialog yang menjadi asal-usul kata ini. Terjadi pada 1680 antara Jean-Baptiste Colbert, Menteri Keuangan Perancis pada masa tersebut, dengan Joel Le Gendre, perwakilan para pebisnis Perancis saat itu: Colbert : ‘What can I do for you?’, Gendre : “What can you do for us? Leave us alone (Laissez-nous faire)!” Michel Foucault, The Birth of Biopolitics, terj. G. Burchell (Hampshire: Palgrave Macmillan, 2007) h. 20.

[11] Perancis misalnya, tahun lalu mengusir para gipsi. Lihat “BBC News – France sends Roma Gypsies back to Romania”, n.d., http://www.bbc.co.uk/news/world-europe-11020429.

[12] Lihat “Angela Merkel: German multiculturalism has ‘utterly failed’ | World news | guardian.co.uk”, n.d., http://www.guardian.co.uk/world/2010/oct/17/angela-merkel-german-multiculturalism-failed.

[13] Lihat “Cameron calls for return to Christian values as King James Bible turns 400 | World news | The Guardian”, n.d., http://www.guardian.co.uk/world/2011/dec/16/cameron-king-james-bible-anniversary.

[14] Lihat “Turkish P.M. Erdogan: We Cannot Deny Our Ottoman Past | Global Spin | TIME.com”, n.d., http://globalspin.blogs.time.com/2011/09/29/turkish-p-m-erdogan-we-cannot-deny-our-ottoman-past/.

[15] Lihat “Russia: Vladimir Putin advances Eurasian Union | GlobalPost”, n.d., http://www.globalpost.com/dispatch/news/regions/europe/russia/111026/russia-putin-advances-eurasian-union. dan “Putin prepares the Russian empire to strike back | Simon Tisdall | Comment is free | The Guardian”, n.d., http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2011/dec/01/putin-prepares-russian-empire.

[16] Lihat misalnya “detikNews : Partai NasDem Dideklarasikan, Usung Restorasi Indonesia”, n.d., http://www.detiknews.com/read/2011/07/26/154710/1689795/10/partai-nasdem-dideklarasikan-usung-restorasi-indonesia.

[17] Bahkan sekelompok orang sampai niat membahas tentang Indoensia-Atlantis untuk mengembalikan kejayaan Indonesia. Lihat “Indonesia adalah Atlantis yang Sesungguhnya? – KOMPAS.com”, n.d., http://sains.kompas.com/read/2010/01/28/16331067/Indonesia.adalah.Atlantis.yang.Sesungguhnya.

[18] Bahkan, dalam psikoanalisis Lacanian, apa yang kita mau tersebut sebenarnya tidaklah ada. Kekurangan fundamental yang secara inheren melekat di psike kitalah yang mengkonstruksikan imaji hasrat, suatu gagasan tentang kepenuhan fundamental. Imaji ini yang berikutnya menangkap rupa-rupa konstruksi sosial masyarakat untuk diidentifikasikan dengan dirinya. Jadi singkatnya, ada hasrat dalam diri subyek; namun seperti apa obyek tersebut, sang subyek tidak pernah tahu pasti selain sebagaimana yang “diberi-tahu” oleh orang lain. Lihat pembahasan Lacan tentang lamela dan obyek hasrat, Jacques Lacan, Seminar 7: The Four Fundamental Concept of Psychoanalysis, terj. Alan Sheridan (W.W.Norton Company, 1981), hal. 198.

Menuju Era Kapitalisme Terjejaring (Dunia, Kehidupan, Jejaring Produksi)

Standard

Menuju Era Kapitalisme Terjejaring,

atau Bagaimana Dunia dan Kehidupan Menjadi Jejaring Produksi[1]

Hizkia Yosie Polimpung

Pasca-Fordisme

Di sekitar 1970an, kapitalisme model Fordis di banyak negara industri maju mulai bermutasi ke variannya yang disebut-sebut sebagai pasca-Fordis. Secara umum, pola manajerial yang tadinya terotomasi, kaku dan tersentralisir, kini berubah menjadi lebih fleksibel, longgar dan terdesentralisir. Namun demikian, perubahan tersebut tidak seharusnya dipahami secara kuantitas saja, melainkan kualitas-nya, atau dengan kata lain, paradigma atau logika yang mendasarinya. Mutasi pasca-Fordisme membawa perubahan fundamental bagi beroperasinya kapitalisme itu sendiri. Restrukturisasi hampir di segala sektor adalah efek dari mutasi ini. Namun demikian, dua yang akan diberi porsi pembahasan di sini adalah pada modus produksi dan manajemen pekerja.

Sebelum masuk pada pembahasan kedua variabel tersebut, ada baiknya dibahas sedikit mengenai asal-usul transisi tersebut secara singkat.[2] Untuk memotong cerita, singkatnya terjadi krisis pada manajemen Fordisme saat marak terjadi protes bahkan pemogokan oleh buruh. Buruh yang mulai menyadari peran vitalnya dalam proses produksi kapitalis, mulai merapatkan barisannya, memperkuat serikat buruh dan menaikkan posisi tawarnya di hadapan pihak manajemen. Para buruh menolak kerja overtime yang kerap diperintahkan demi meningkatkan produktivitas pabrik (mengingat saat itu produksi massal menjadi ujung tombak bagi kapitalisme). Alhasil pemogokan terjadi di mana-mana.[3] Efeknya tentu detrimental bagi pihak manjemen: produksi terhenti, akumulasi kapital terganggu, profit mandek. Di sini kapitalisme berada di ambang transisi.

Sejarah menunjukkan, politik-ekonomi neoliberal turut membantu menyelesaikan krisis ini. Serikat buruh dibubarkan, sistem kerja kontrak (outsource) diperkenalkan, relokasi industri difasilitasi dan berbagai instrumen hukum untuk memperkuat manajemen vis a vis buruh dikeluarkan. Semuanya demi satu hal: menciptakan iklim bisnis yang kondusif. Namun demikian yang menarik adalah apa yang terjdai di dalam pabrik kapitalisme itu sendiri. Transformasi paradigmatik melanda pola manajerial kapitalisme yang kesemuanya dilakukan tidak hanya untuk keluar dari problem pemogokan buruh ini, melainkan juga untuk mencegah tragedi serupa di kemudian hari. Tepat pada konteks inilah kita sebaiknya meletakkan dan memahami rupa-rupa transformasi—yang kali ini di bahas adalah pada lini produksi dan manajemen pekerja—dalam logika kapitalisme, yaitu untuk menundukkan para pekerja dan membuat mereka kembali bekerja.[4]

Restrukturisasi logika produksi kapitalisme sangat ditentukan dari caranya menyelesaikan setiap krisis yang melandanya. Setiap gestur untuk menyelesaikan krisis tersebut akan senantiasa diiringi dengan munculnya teknologi[5] baru, baik itu di lini produksi maupun di lini manajemen buruh.

Di lini produksi setidaknya terjadi beberapa transformasi: pertama, pada sifat produksinya yang tidak lagi berupa produksi massal dan in advance, melainkan eksklusif dan just in time. Produksi kini mensyaratkan komunikasi konstan dengan para konsumen di luar sana. Saat konsumen memesan, barulah produk diproduksi. Kedua, bentuk produk yang diproduksi pun mulai mengalami variasi jika bukan perubahan ke arah yang lebih berorientasi jasa—mulai kesehatan, pendidikan, konsultan, transportasi, keuangan, hiburan, komunikasi dan periklanan. Ketiga, kualitas produk yang tidak lagi bernilai material, melainkan mulai bersifat imaterial. Hal ini terlihat dengan bergesernya nilai suatu barang dari nilai guna ke nilai simbolik.[6] Konten dan sifat kultural, informasional dan afektif yang tadinya tersier, perlahan mulai menggantikan konten dan sifat instrumental dan industrial dari suatu produk yang tadinya primer.

Di sisi manajemen pekerja juga terjadi beberapa transformasi. Pertama, pekerja yang tadinya spesifik mengerjakan satu bagian saja, kini mulai disyaratkan untuk mampu mengerjakan beberapa hal sekaligus dan mampu bertahan di bawah tekanan; singkatnya, fleksibilitas mulai muncul sebagai suatu bentuk kerja “modern.” Kedua, seiring dengan bergesernya produksi ke bentuk yang lebih imaterial, maka ia mensyaratkan jenis pekerja baru, atau yang disebut sebagai pekerja imaterial.[7] Pekerja imaterial ini tentu mensyaratkan kualifikasi yang lebih dari pada pekerja material konvensional; ia diharapkan berpendidikan, memiliki kemampuan khusus tertentu, singkatnya terspesialisasi. Ketiga, terkait ruang dan waktu kerja yang tadinya fix, seiring dengan fleksibiliasasi dan spesialisasi, mulai menjadi longgar dan tidak menentu: seseorang bisa bekerja di rumah, kafe, taman dengan pakaian apapun dan tidak harus seragam, dan bisa kapanpun: yang penting pekerjaan selesai. Keempat, pola koordinasi pun menyaksikan perubahan yang cukup dramatis: pola assembly line kini digantikan dengan pola jaringan semenjak para pekerja berpencar kemana-mana (mencari konsumen, menjajakan produk, dst.).[8]

Daftar-daftar ini bisa bertambah panjang, namun alasan fokus membuat saya membatasi sampai di sini saja.[9] Fokus yang ingin saya soroti pada tulisan ini adalah bagaimana transformasi ini turut mensyaratkan kehadiran faktor lainnya, yaitu teknologi informasi dan komunikasi. Bagaimanakah mendekatkan bagian produksi, bagian pemasaran dengan konsumen? Atau bagaimana mengkoordinasikan tim-kerja dalam konteks pola jaringan? Menciptakan beragam iklan pemasaran? Mendesain suatu bungkus produk? Menangkap animo pasar? Menjawab keluhan konsumen? … jawabannya hampir sama semua: melalui media komunikasi. Komunikasi dengan demikian masuk dan memainkan peran vital baik bagi produksi maupun manajemen pekerja dalam kapitalisme pasca-Fordis. Tulisan ini akan memberikan selayang pandang kiprah komunikasi dalam kapitalisme: perannya dan implikasi yang dihasilkannya.


Evolusi mutakhir komunikasi

Komunikasi-diri massa

Saat kapitalisme membutuhkan komunikasi, maka bisa dimaklumi perkembangan infrastruktur dan teknologi komunikasi berkembang pesat.[10] Departemen penelitian dan pengembangan (litbang) dari masing-masing perusahaan mengembangkannya. Belum lagi mulai bermunculan perusahaan-perusahaan yang khusus menyediakan jasa dan produk komunikasi tersebut: mulai dari telepon, intercom, komputer, intranet, internet, telepon seluler, smart phone, BlackBerry, iPad, dst. Setidaknya bisa dilihat di sini bahwa perkembangan teknologi komunikasi tidak lepas dari konteks spesifik zamannya, yaitu saat ia menjadi faktor vital bagi produksi kapitalisme. (Hal ini penting untuk menghindari pandangan bahwa kemajuan teknologi adalah sesuatu yang niscaya sifatnya).

Perkembangan pesat teknologi komunikasi ini sering disebut sebagai revolusi teknologi komunikasi dan informasi. Salah satu terobosan dalam revolusi ini adalah dengan diciptakan dan diproliferasikannya internet. Internet sendiri pertama kali muncul pada tahun 1969, namun baru mulai dipakai secara luas baru sekitar 20 tahun kemudian. Pengguna internet pun meningkat: pada 1995 berada pada kisaran 40 juta, sementara pada 2008 mencapai angka 1,4 miliar; begitu pula dengan digital divide antara negara “maju” dan berkembang yang semakin menyusut: 80,6:1 pada 1997 menjadi 5,8:1 pada 2007. Korelat teknologi jaringan internet lain yang juga memainkan peran vital adalah teknologi nirkabel (wireless) yang memungkinkan mobilitas sembari terkoneksi ke internet. Dimulai pada sekitar 1990 dengan pengguna sekitar 1,6 juta menjadi 3,8 miliar orang pada 2008 yang diperkirakan mencapai 52% total populasi dunia.[11]

Lantas pertanyaannya kemudian, bagaimanakah revolusi aparatus komunikasi ini berdampak pada prinsip dan hakikat komunikasi itu sendiri? Terkait dampak internet, Castells menggambarkan, “[i]nternet [… ] is the communication fabric of our lives, for work, for personal connection, for social networking, for information, for entertainment, for public services, for politics, and for religion.”[12] Singkatnya, komunikasi identik dengan kehidupan itu sendiri. Para pengguna internet, tidak lagi sekedar “menggunakan,” lebih dari itu, mereka hidup dengan internet. Sehingga sebenarnya, sekali lagi dari Castells, menjadi problematik apabila adalah mobilitas yang dituju oleh teknologi komunikasi nirkabel; lebih dari itu: ‘konektivitas abadi’.[13]

Salah satu fitur perkembangan yang berperan signifikan dalam membentuk modus hidup internet adalah teknologi web 2.0. Web 2.0 merupakan upgrade web sebelumnya yaitu dalam hal interaktivitas. Web 2.0 memungkinkan umpan-balik yang interaktif antara pengguna dengan developer website. Menjadi semakin populer saat Web 2.0 menjelma ke blog (WordPress, Blogspot, dll.) dan situs-situ jaringan sosial (Friendster, MySpace, Facebook, dst.) melalui teknologi UGC, yaitu user-generated content. Melalui UGC, developer hanya menyediakan platform, sementara konten dari website tersebut diisi oleh pengguna. Tidak hanya itu, para pengguna bisa saling berhubungan satu dengan yang lainnya. Hal ini pun berikutnya membawa kita pada kultur berbagi (sharing) dan menandai (tagging). Melalui Web 2.0 dan UGC, kehidupan sosial pelan-pelan dipindahkan ke dunia internet. Seperti kata Sean Parker dalam film Social Network (2010), “It is the true, the digitalization of your life. […] We lived on farms. And then we live in cities, and now we are going to live on the internet.” Pertimbangkan juga yang disampaikan pemeran Mark Zuckerberg tentang Facebook, “I’m talking about taking the entire social experience of college and putting it online.”[14]

Memahami komunikasi di era jaringan internet seperti ini, ditambah kenyataan tentang penggunaan internet yang tidak lagi sekedar instrumental melainkan lebih pada modus kehidupan, maka kita perlu memikirkan ulang model-model komunikasi yang ada. Hal ini demikian karena perkembangan di aras material akan berkorelasi positif apa pada pekembangan di aras ideasional. Melalui teknologi Web 2.0 dan UGC-nya, telah dimungkinkan sekaligus dilahirkan suatu bentuk komunikasi yang baru, yaitu komunikasi diri-massa (mass self-communication).[15] Jika sebelumnya telah dikenal komunikasi interpersonal, komunikasi publik dan komunikasi massa, maka kini kita menyaksikan muncul dan semakin maraknya komunikasi-diri massa. Komunikasi-diri massa masih merupakan varian komunikasi massa, hanya saja ia lebih maju dalam hal mengatasi keterbatasan yang diderita komunikasi massa konvensional: yaitu se-arah.

Jadi, komunikasi-diri massa memiliki elemen komunikasi massa, dalam hal ia berpotensi mencapai audiens yang jumlahnya tak terbatas, dimanapun itu dan kapanpun. Namun demikian, ia merupakan komunikasi-diri baik dalam proses perangkaian pesan, pengarahan, penyuntingan, dst., maupun dalam hal sifatnya yang merupakan sebentuk ekspresi diri. Melalui Facebook, misalnya, seseorang bisa memilih fotonya yang paling cool, memasang status yang njelimet, memajang info diri yang tampak “intelek,” dst. Tidak bisa dipungkiri, hari ini, komunikasi-diri massa berikut aparatus teknologinya telah berceceran dimana-mana.

Lalu bagaimana menjelaskan ini semua dalam kaitannya dengan kapitalisme? Untuk menjabarkan jawaban pertanyaan ini, saya mengajukan argumentasi bahwa pertama-tama komunikasi beserta aparatus teknologinya hadir untuk memfasilitasi kapitalisme, namun berikutnya ia berkembang menjadi sesuatu yang melekat sekaligus konstitutif bagi kapitalisme itu sendiri. Sehingga bisa dikatakan bahwa pada mulanya adalah komunikasi kapitalis, namun akhirnya bermutasi menjadi kapitalisme komunikatif. Untuk kepentingan tulisan ini, saya akan menekankan pembahasan pada yang kedua.


Komunikasi Kapitalis dan Kapitalisme Komunikatif

Komunikasi kapitalis saya kira tidak begitu kompleks untuk dipahami. Ia terjadi saat komunikasi dipakai menjadi instrumen bagi akumulasi kapital. Diskusi pada umumnya terjadi pada perdebatan mengenai siapa siapa, yang disebut mogul, yang menguasai media: memiliki saham, mengoperasikannya, mengatur agenda, mengarahkan pemberitaan, dst. Pembahasan seperti ini banyak ditekankan oleh para teoritisi media kritis. Tujuan dari upaya intelektual mereka adalah memetakan kepentingan yang bermain di balik beroperasinya media-media. Salah satu temuan unik mereka adalah paradoks dalam proliferasi media: semakin banyak perusahaan-perusahaan media bermunculan, justru semakin terkonsentrasi kepemilikan media. (lihat Skema 1). Inilah paradoks dalam demokrasi media hari-hari ini.

Skema 1 Interkonektivitas korporasi media dan internet multinasional per Februari 2008.[16]

            Namun demikian, sekalipun tidak bisa dipungkiri lagi kontribusi studi semacam ini, mengungkapkan konstelasi media tidak serta merta memahami bagaimana komunikasi berperan tidak hanya secara instrumental, melainkan secara konstitutif bagi proses produki kapitalisme. Di sinilah kita masuk pada diskusi mengenai kapitalisme komunikatif, yaitu kapitalisme yang mendasarkan keberlangsungannya pada komunikasi.[17] Secara umum kapitalisme komunikatif dapat dilihat sebagai dua hal. Pertama, sebagai prakondisi material bagi berjalannya kapitalisme itu sendiri. Seperti telah dikemukakan sebelumnya bahwa model produksi dan manajemen kerja pasca-Fordisme memerlukan kecepatan dan keakuratan transmisi informasi yang disediakan oleh aparatus komunikasi. Sehingga dengan maraknya produksi produk-produk komunikasi, maka dengan sendirinya berkorelasi positif bagi kapitalisme dalam hal akselerasi proses-proses produksi dan manajerial. Dengan BlackBerry misalnya, suatu koordinasi tim kerja bisa berlangsung secara real-time, transaksi email bisa dilakukan dalam sekejap, begitu pula untuk pertukaran media (gambar, dokumen, musik, dst.). Kemunculan BlackBerry tentu tidak bisa dilepaskan dari konteks persaingan gadget yang mendahuluinya tentunya. BlackBerry, secara singular, hadir sebagai hasil inovasi yang menawarkan kebaruan sekaligus solusi bagi perkembangan gadget sebelumnya.

Kedua, sebagai prakondisi imaterial. Memahami hal ini menuntut kita untuk masuk ke hakikat dari komunikasi itu sendiri. Apabila komunikasi sebelumnya dipahami dalam konteks ‘pengirim-pesan-penerima’ (model linier), maka dengan hadirnya fenomena komunikasi-diri massa dan digitalisasi kehidupan, model tersebut menjadi tidak relevan. Kredo konektivitas abadi dari kedua fenomena ini membuat komunikasi tereduksi pada aspek performatifnya saja, sementara pesan itu sendiri menjadi tidak begitu relevan. Pesan, akhirnya hanya dihitung secara statistikal sebagai kontribusi dan partisipasi yang kosong semata pada konteks sirkulasi pesan yang lebih luas, yaitu jejaring informasi komunikasi itu sendiri;

“Its particular content is irrelevant. Who sent it is irrelevant. Who receives it is irrelevant. That it need be responded to is irrelevant. The only thing that is relevant is circulation, the addition to the pool. Any particular contribution remains secondary to the fact of circulation […] A contribution need not be understood; it need only be repeated, reproduced, forwarded.”[18]

Repetisi praktik komunikasi adalah yang dituju oleh model kondisional ini; komunikasi demi komunikasi demi komunikasi demi komunikasi… Inilah pergeseran paradigmatik yang terjadi saat komunikasi telah bersatu dengan kapitalisme—kapitalisme komunikatif.

Memahami pergeseran ini mensyaratkan kita untuk melihat bagaimana tepatnya model komunikasi kondisional ini mengkondisikan, sekaligus menjadi elemen dasar bagi produksi kapitalisme. Dengan memperformatifkan komunikasi dan mereduksinya kepada sekedar partisipasi, maka komunikasi membuka jalan bagi kapitalisme untuk mengkomodifikasi partisipasi. Setiap pesan yang masuk, yang dihitung sebagai partisipasi, akan direkam sedemikian rupa, dan akumulasi partisipasi ini menjadi sekelompok audiens yang berpotensi “dijual” sebagai target iklan. Mereka-mereka ini, dengan partisipasinya, ditransformasi menjadi suatu komoditas, atau yang disebut Dallas Smythe sebagai komoditas audiens.[19] Contoh sederhana dapat dilihat, lagi, melalui Facebook: esensi dari partisipasi kita tidaklah penting, apapun status kita, segagah apapun foto kita, serumit apapun deskripsi diri kita, dst., adalah tidak relevan; yang penting kita terdaftar sebagai pengguna Facebook dan terhitung dalam statistiknya, untuk kemudian statistik tersebut dijual kepada pengiklan. Alhasil, halaman Facebook kita tidak akan lepas dari iklan.[20] Selain komoditas audiens, maraknya berkumpul pengguna-pengguna, dalam bentuk avatarnya masing-masing tentunya, maka terciptalah ruang baru untuk transaksi kapitalis. Alhasil, lapak-lapak dunia maya bermunculan: online shop, butik online, bahkan sampai jasa kencan online dan jual-beli voucher game!

Apa artinya semua ini? Saya kira cukup jelas, dengan mengkondisikan pertukaran kapitalis itu sendiri, komunikasi menyediakan relasi sosial produksi yang baru bagi kapitalisme. Kembali sejenak ke diskusi tentang pekerja imaterial, dapat dilihat bahwa kerja-kerja komunikasi (web master, web desainer, konsultan web, penyedia jaringan inter/intranet, dst.) adalah produk dari kerja imaterial tersebut. Tidak hanya itu, bahkan melalui partisipasi kita, kita justru membangun, memperkuat dan melestarikan eksistensi jaringan sosial tersebut. Partisipasi harus dibaca sebagai upaya reproduksi sistemik; kontirbusi harus dilihat sebagai bentuk dari kerja imaterial. Sehingga saat pekerja imaterial ini berproduksi, maka ia sedang menciptakan peluang produksi baru bagi kapitalisme. Pekerja imaterial tidak hanya memproduksi barang komoditas, ia memproduksi sistem kapitalisme itu sendiri.


Implikasi

Sekarang saatnya mengkapitulasikan pemaparan di atas dan meraba implikasi yang mungkin dihasilkannya. Masih dalam koridor modus produksi dan manajemen pekerja. Dari lini produksi, dapat dicatat bahwa inkorporasi aparatus komunikasi dan jejaring informasi turut berkontribusi secara aktif dalam mentransformasi, secara kualitas, pekerja itu sendiri. Pekerja tidak lagi memproduksi hal-hal yang sifatnya material, melainkan imaterial—komunikatif, afektif, dst. Sedangkan melalui konsep komoditas audiens, dapat dilihat bahwa distingsi antara konsumen (pengguna) dan pekerja menjadi kabur. Saat saya, misalnya, berpartisipasi di Facebook, saya tidak hanya menjadi pengguna, melainkan saya menjadi komoditas—sebagai bagian dari data statistik untuk dijual ke pengiklan—sekaligus menjadi pekerja imaterial—dalam hal saya berkontribusi dalam melestarikan Facebook tersebut melalui partisipasi aktif saya sehingga jejaring sosial tersebut, yang memprakondisikan pertukaran kapitalis, yang notabene sebentuk kerja imaterial.

Kedua, masih dalam lini produksi, perubahan juga terjadi pada konsep alat/faktor produksi. Saat “memerankan” pekerja imaterial dalam kapitalisme komunikatif, maka kita hampir tidak membutuhkan alat produksi yang spesifik—mesin, dst., yang kita butuhkan hanyalah seperangkat bahasa, beberapa pixel foto, dan sedikit keulungan menggombal karangan deskripsi, plus sedikit ketelatenan untuk mengomentari status orang lain. Lalu siapa yang tidak memiliki “alat-alat produksi imaterial” ini? Tidak ada; semua orang memiliki, namun alat-alat produksi tersebut diapropriasi, disadari atau tidak, oleh kapitalisme untuk kepentingan reproduksi dirinya sendiri. Apa artinya? Dalam kapitalisme komunikatif, semua orang berpotensi menjadi pekerja imaterial, dan semenjak pekerja imaterial adalah pekerja yang alat produksinya telah selalu diapropriasi oleh kapitalisme, maka seluruh pekerja imaterial dalam kapitalisme komunikatif berpotensi menjadi proletariat dunia maya, cybertariat[21].

Dari lini manajemen pekerja, selain koordinasi yang berubah gaya dan operasionalnya, hal yang lebih dramatis berubah adalah konsep ‘pabrik’, atau situs produksi itu sendiri. Semenjak kerja bisa dilakukan di manapun dan kapan pun, maka fleksibilisasi terjadi pada konsepsi ruang kerja dan jam kerja. Apa artinya? Seluruh dunia dan waktu kehidupan berpotensi menjadi pabrik/situs produksi kapitalis itu sendiri. Teknologi informasi komunikasi jejaring memungkinkan itu semua terjadi: komunikasi real time, koordinasi instan, pengiriman order secara kilat, dst. Pabrik, kini bertransformasi menjadi pabrik sosial, yang mana ia bersinggungan dengan keseluruhan aspek kehidupan. Implikasi paling ekstrimnya adalah saat pabrik sosial terjejaring ini menjadi hegemonik, maka adalah hidup itu sendiri yang menjadi taruhannya: hidup akan tereduksi kepada kegiatan produksi kapitalis; hidup tidak lebih dari kerja, kerja, dan kerja. (HYP)


[1] Draft makalah, untuk disajikan pada workshop “Kapitalisme Global,” Center for Global Civil Society Studies (PACIVIS), Universitas Indonesia, Depok, 4 November 2011.

[2] Untuk pembahasan ekstensif mengenai ini silakan lihat tulisan Bramantya Basuki, Kilas Historis Kapitalisme: Perihal Transisi tayloris-Fordisme menuju Post-Fordisme, disajikan pada workshop “Kapitalisme Global,” Center for Global Civil Society Studies (PACIVIS), Universitas Indonesia, Depok, 25 Okt – 4 Nov 2011; Ash Amin, Post-Fordism: A Reader (London: Blackwell, 1994); Ben Trott, “Immaterial Labour and World Order: An Evaluation of A Thesis,” Ephemera, 7, 1 (2007).

[3] Dokumentasi ini dapat dilihat di Immanuel Ness & Dario Azzellini, Ours to Master and to Own: Worker’s Control from the Commune to the Present (Chicago: Haymarket Books, 2011); ilustrasi singkat lainnya, yang kali ini fokus pada tempat asal Fordisme, yaitu Amerika Serikat, lihat George Caffentzis, From Capitalist Crisis to Proletarian Slavery: An Introduction to Class Struggle in the US, 1973-1998, diakses dari http://libcom.org/library/capitalist-crisis-proletarian-slavery-introduction-class-struggle-us-1973-1998.

[4] Apa yang saya bahas di sini adalah gambaran umum saja. Tentu di setiap negara memiliki variasi transformasi yang berbeda-beda dengan keunikannya masing-masing. Namun demikian, fitur utama transisi tersebut secara umum sama. Untuk pembahasan lebih mendetil mengenai variasi ini, lihat Manuel Castells & Yuko Aoyama, “Path Towards the Informational Society: Employment Structure in G-7 Countries, 1920-90,” International Labour Review, 133, 1 (1994).

[5] Teknologi ini di sini sebaiknya dipahami dalam artinya yang luas, tidak hanya sekedar gadget atau robotika. Teknologi merupakan bentuk material hasil kristalisasi upaya sistematis manusia untuk menyelesaikan suatu problem spesifik dan riil yang ia jumpai di lapangan. Ia bisa berbentuk gadget atau robotika tadi, namun juga mekanisme, prosedur, skema konseptual organisasional, dst. Jika handphone adalah teknologi untuk mengatasi problem jarak komunikasi, maka skema multi-level marketing merupakan teknologi untuk mengatasi problem kekakuan waktu dan tempat kerja yang kontra-produktif bagi akumulasi modal.

[6] Marx membedakan tiga macam nilai: nilai guna, nilai tukar dan nilai lebih. Nilai guna adalah nilai yang dihasilkan suatu produk untuk kegunaan langsung. Nilai tukar  muncul saat produk tersebut dipertemukan dengan produk-produk lainnya. Sehingga dengan kata lain, nilai tukar adalah bergantung pada relasi sosial yang memungkinkan pertemuan antar-produk tersebut yang notabene telah terlebih dahulu ada mendahuluinya. Nilai lebih, kemudian, adalah selisih antara nilai tukar dengan nilai pakai; selisih inilah yang kemudian menjadi profit. Profit ini berikutnya direkapitalisasi dan diinvestasikan untuk mengintesifikasi produksi. Problemnya, hanya pemilik modal yang mampu mempekerjakan orang (yi. proletar) untuk memproduksi nilai lebih (profit) baginya. Untuk nilai lainnya, perkembangan dari ketiga konsep ini, yaitu nilai simbolik (symbolic value), silakan lihat Jean Baudrillard, For A Critique of the Political Economy of Sign, terj. C. Levin (Telos Press, 1981).

[7] Maurizio Lazzarato, “Immaterial Labor,” terj., P. Colilli & E. Emery, dalam M. Hardt & P. Virno, peny., Radical Thoughts in Italy: A Potential Politics (Minnesota:University of Minnesota Press, 1996).

[8] Untuk perubahan struktur organisasi perusahaan, lihay Manuel Castells, The Rise of the Network Society (The Information Age, vol I), edisi kedua (Oxford: Blackwell, 2010), hal. 176.

[9] Kritik standar bagi uraian ini adalah bahwa bentuk produksi dan manajemen kerja seperti ini masih sedikit dibanding bentuk yang lebih konvensional. Belum lagi kritik bahwa hal tersebut hanya terjadi di negara-negara “industri maju” saja. Tidak ada yang salah dengan ini semua, namun satu hal yang perlu saya tekankan adalah bahwa kuantitas tidak selamanya menentukan. Bahkan, pergeseran ini akan lebih baik dipahami sebagai sesuatu yang bersifat kualitatif. Sehingga yang perlu dijelaskan justru pada perubahan yang mumpung masih sedikit ini: mengapa ia bisa muncul? Bagaimana ia dimungkinkan terjadi? Dst. Lagipula hal ini juga pernah terjadi pada abad 19 dan 20 saat kerja industri yang tadinya minoritas perlahan-lahan mengambil alih kerja agraris. Adalah pergeseran paradigmatik ini yang perlu dijelaskan, dan bukan semata-mata demonstrasi statistikal kuantitatif. Secara metodologis, pendekatan yang saya pakai adalah apa yang disebut ‘tendensi historis’. Lih. Michael Hardt & Antonio Negri, Multitude: War and Democracy in the Age of Empire (London: Penguin, 2004), hal. 140-53; lihat juga tulisan Bramantya Basuki, Kilas Historis Kapitalisme.

[10] Dokumentasinya bisa dilihat di Castells, Network Society, bab 1.

[11] Disadur dari Manuel Castells, Communication Power (Oxford: Oxford Uni Press, 2009), hal. 61-3, Alexander R. Galloway, Protocol: How Control Exist after Decentralization (Cambridge, Mass: MIT Press, 2004), dan, sekaligus untuk uraian historis yang ekstensif, Lelia Green, Internet: An Introduction to New Media (Oxford, NY: Berg, 2010), bab 2.

[12] Castells, Communication Power, hal. 64.

[13] Ibid., hal. 69.

[14] Contoh lainnya adalah kencan online, permainan multiplayer online, dst.

[15] Disebut pertama kali oleh Manuel Castells, Communication  Power, hal. 55.

[16] Dari Amelia Arsenault & Manuel Castells, “The Structure and Dynamics of Global Multi-Media Business Networks,” International Journal of Communication, 2 (2008).

[17] Diutarakan pertama kali oleh Paul Passavant, sekalipun dipakai, dikembangkan dan dipopulerkan oleh Jodi Dean. Lihat Jodi Dean, “The Networked Empire: Communicative Capitalism and the Hope for Politics,” dalam P.A. Passavant & J. Dean, peny., Empire’s New Clothes: Reading Hardt & Negri (NY, London: Routledge, 2004) dan Jodi Dean, “Communicative Capitalism: Circulation and the Foreclosure of Politics,” Cultural Politics, 1, 1 (2005)

[18] Dean, “Communicative Capitalism,” hal. 58-9.

[19] Tandas Smythe lebih jauh, “readers and audience members of advertising-supported mass media are a commodity produced and sold to advertisers because they perform a valuable service for the advertisers.Dallas Smythe, Dependency Road: Communications, Capitalism, Consciousness, and Canada (Norwood: Ablex, 1981), hal. 8. Penekanan dari naskah asli.

[20] Sampai tulisan ini ditulis, iklan tersebut ada di sebelah kanan frame laman Facebook.

[21] Konsep ini dikemukakan oleh Ursula Huws, The Making of Cybertariat: Virtual Work in a Real-World (NY: Monthly Review Press, 2003)

Problematisasi Kelas, via Jam Kerja, via Begadang dan Malam Mingguan [Bagian I]

Standard

Problematisasi Kelas, via Jam Kerja, via Begadang dan Malam Mingguan

Hizkia Yosie Polimpung

 

Apakah “begadang”? Apakah “malam mingguan”? Apakah keduanya semata-mata suatu aktivitas remeh? Tulisan singkat ini menggelengkan kepala untuk pertanyaan ini. Bahkan, akan ditunjukkan, bahwa melalui problematisasi dua istilah yang relatif gak penting ini, konsep-konsep penting lainnya, yang telah diterima begitu saja, menjadi dipertanyakan. Ujung dari problematisasi ini selanjutnya dapat dilihat sebagai suatu kontribusi untuk memperbarui cara pandang dalam melihat kehidupan dalam situasi dan kondisi kontemporer.

Niatnya, tulisan ini hanya beberapa paragraf saja. Namun, untuk mengantisipasi kemungkinan tulisan ini menjadi semakin panjang, maka sebaiknya sedikit dipaparkan secara garis besar, baik argumentasi dan sistematika pembahasannya. Hitung-hitung, jaga-jaga supaya pembacaan tidak tersesat di padang gurun ngalor-ngidul tulisan ini. Ada tiga argumentasi yang saya janjikan melalui tulisan ini: pertama, bahwa begadang dan malam-mingguan harus dilihat sebagai manifestasi idiologi kapitalisme; kedua, bahwa kedua istilah ini erat kaitannya dengan, terutama, konsep jam kerja dan kerja itu sendiri; ketiga, problematisasi kedua istilah dan kedua konsep ini akan membawa pada suatu pemahaman baru pertama-tama, akan konsep kelas, dan akhirnya akan kondisi kehidupan dalam kapitalisme kontemporer, atau yang disebut sebagai pasca-Fordisme, yang di dalamnya kelas buruh dan kelas budak (slave) tidak bisa lagi dibedakan. Pembagian sistematika pembahasan akan mengikuti ketiga argumentasi ini. Satu disclaimer metodologis: tulisan ini akan membahas yang-pada-umumnya saja karena memang tujuannya adalah mengintervensi wacana di tingkatan generalitas, di tingkat yang-pada-umumnya. Pengecualian-pengecualian spesifik, akhirnya, tetap butuh riset yang lebih spesifik. (Namun demikian, demikian argumentasi utama saya, totalitas idiologis kapitalisme kontemporer yang dibahas pada bagian ketiga, akan membuat pengecualian-pengecualian ini menjadi tidak begitu penting, karena ia ternyata adalah negativitas yang by default disediakan oleh kapitalisme itu sendiri.)

I. “Kalo begadang tuh pas malem-mingguan aja. Sering-sering gak baik, bisa sakit.”

Subjudul di atas adalah pesan singkat yang saya dapat dari seorang kawan saya saat tahu bahwa saya masih terjaga di sekitaran pukul tiga pagi, yang mana pada umumnya orang sedang terlelap, tidur, mengisi ulang tenaga agar keesokan harinya bisa segar dalam bekerja, mendulang pencaharian, … dan begitu seterusnya, berulang-ulang. Sampai tiba hari jumat: TGIF—thanks God it’s Friday, kata orang-orang ini. Artinya, malam minggu telah tiba. Saatnya berhenti bekerja, dan mulai bersenang-senang, hura-hura, rekreasi, menghilangkan kepenatan. Dan lagi, begitu pula seterusnya. Seolah-olah segalanya tampak normal; begitu pula ungkapan pesan singkat di atas.

Terkait pesan singkat yang menjadi subjudul di atas, akan ditunjukkan dimensi idiologis yang terkandung di dalamnya. Hal ini tidak lantas membuat saya meragukan apalagi menafikan ketulusan yang terkandung dalam ungkapan tersebut. Sama sekali tidak! Justru ketulusan yang memotivasi ungkapan ini semakin menambah bobot urjensi analisis kritis idiologis atas ungkapan tersebut. Ugly truth-nya yang akan nampak apabila analisis tersebut berhasil adalah: bahwa idiologi dan kepentingan idiologis bahkan menunggangi ketulusan dan kebaikan-hati orang! Simpati terhadap ketulusan dan kebaikan-hati, dengan demikian, tidak seharusnya lantas membuat naluri analisis kritis menjadi tumpul. Malahan, analisis kritis adalah ungkapan terima kasih sekaligus balasan setimpal (dalam artian positif) bagi ungkapan ketulusan hati tersebut.

Maka, inilah ungkapan terima kasih saya.

‘Begadang’, adalah suatu istilah yang secara khas menunjuk pada kelas sosial tertentu, kondisi masyarakat tertentu yang menjadi latar belakang keberadaan kelas tersebut, dan bahkan idiologi yang menyelimuti masyarakat tersebut. ‘Begadang’ mengasumsikan suatu jam tidur/istirahat (malam) yang fix, yang saat “dilanggar,” dinamailah tragedi “pelanggaran” itu ‘begadang’. Jam tidur yang fix tersebut adalah sekitar jam 10 malam sampai enam (6) pagi. Dimensi ideologis dan kelas sosial segera terlihat dari jam tidur ini, yaitu bahwa istilah ini dimungkinkan untuk muncul pada, dan hanya pada, masyarakat yang terselimuti oleh ideologi kapitalis. Pula istilah begadang ini berlaku untuk kelas yang sering disebut sebagai kelas pekerja, atau ‘borjuis kecil’.

(Sederhananya, kelas borjuis kecil berbeda dengan kelas borjuis “besar” dalam hal kepemilikan/akses terhadap modal. Seperti namanya, borjuis kecil memiliki modal yang hanya sedikit, sementara borjuis besar, banyak; lainnya, yang tidak memiliki akses, disebut kelas proletar. Definisi kelas seperti inilah yang oleh artikel ini akan dipertanyakan dengan keras relevansi dan validitasnya. Oleh karena itu, untuk sementara pendefinisian kecil besarnya borjuis ini sengaja dibiarkan tidak begitu presisi. Pembedaan besar–kecil hanya semata-mata untuk kepentingan pembeda sementara).

Mengapa borjuis kecil? Karena hanya borjuis kecil yang tidur pada jam-jam ini, dan pada hari yang bukan hari malam-minggu (biasanya antara Jumat dan Sabtu malam). Mengapa demikian? Karena keesokan harinya, mereka harus melakukan aktivitas (atau ritual?) sosial yang disebut dengan “kerja.” Jam 8 pagi. Maka, perhitungan bisa seperti berikut. Semenjak narasi medis yang berlaku hari-hari ini mengatakan bahwa jumlah jam tidur malam “yang baik” untuk orang dewasa (18 tahun ke atas) adalah 6 sampai 8 jam sehari. Maka, jam aman untuk mulai beristirahat adalah pukul 10-12 malam. Hitungannya, orang butuh 6-8 jam waktu tidur sehingga paling lambat pada pukul 6 pagi, mereka bisa (konon) bangun dengan kondisi badan segar. Apabila waktu untuk mandi, bersolek dan sarapan butuh sekitar satu jam, dan perjalanan ke tempat kerja butuh juga sekitar satu jam, maka tepatlah paling lambat jam 6 waktu mereka untuk bangun pagi. Ditambah dua jam, maka jam 8 diperkirakan mereka sampai di tempat kerja. Jam sekolah/kuliah, umumnya juga menggunakan perhitungan yang sama. Sehingga akan sulit ditemukan ada jam sekolah/kuliah yang dimulai dari jam 4 pagi, misalkan. (Untuk sementara, pembedaan kerja dan kuliah akan diasumsikan sama. Tapi nanti, akan ditunjukkan bahwa ia tidak bisa dibedakan).

Dari narasi di atas terlihat jelas pengasumsian bagi definisi dua konsep: jam kerja dan kerja itu sendiri. Jam kerja adalah waktu (baik durasi maupun waktu presisi) bagi orang untuk bekerja, yang kemudian diartikan sebagai, aktivitas untuk berproduksi atau, sederhananya, mencari nafkah dan/atau peng-hidup-an (analisis kritis idiologis, bahkan, tentang penggunaan umum atas istilah ‘penghidupan’ akan dibahas lebih detil pada bagian berikutnya). Lalu detilnya, dimana aspek idiologisnya? Kekhasan masyarakat kapitalis adalah bahwa terdapa pola umum atas pembagian jam kerja dan jam non-kerja (rekreasi, senggang, santai, dan … malam-mingguan; singkatnya jam dimana orang “get a life!”–saya mengusut istilah inipada artikel ini). Pola umum ini, karena dilakukan terus-menerus tanpa dipertanyakan, maka ia memperoleh status ‘normal’. Pengorganisasian jam tidur (dan jam hidup) ini akhirnya juga menjadi (ter)normal(kan), sedemikian rupa sehingga orang-orang yg melanggarnya dianggap aneh/sakit. Jelas di sini, pengorganisasian jam tidur dan jam kerja, erat kaitannya dengan pengorganisasian (jam) hidup itu sendiri.

Di sinilah dimensi aneh, tidak normal, tidak lazim, patologis, dst., dari ‘begadang’ terlihat. Begadang menjadi sesuatu yang tidak sepantasnya dilakukan. Alasannya rasional, setidaknya terlihat rasional dalam logika yang dinarasikan di atas: jika orang begadang, maka jam hidupnya akan terganggu karena jika bukan jam kerjanya terganggu, maka kesehatannya (ingat narasi medik “normal” di atas) akan pula terganggu karena tidak mendapat waktu tidur yang cukup—lagi-lagi cukup dalam logika narasi medik kesehatan di atas. Keprihatinan kawan saya di atas, yaitu supaya saya tidak sakit karena sering begadang, dapat dimengerti di sini. Logis! Namun, kondisi logis ini hanya dimungkinkan apabila diasumsikan jam kerja tertentu, jam tidur pada kala dan durasi tertentu, singkatnya, pada pengorganisasian hidup tertentu … yaitu tentunya pada masa dan masyarakat kapitalis.

Titik tekan di sini adalah pengorganisasi jam tidur-kerja-hidup, dan bukan kapan pastinya hitungan jam tersebut dimulai. Ini penting untuk memahami pola hidup yang nampaknya berbeda, namun sebenarnya tetap sama, hanya saja dalam kondisi yang berkebalikan (invert). Misalnya, mereka-mereka yang bekerja di malam hari: satpam, supir, bartender, bahkan pekerja seks komersial. Mereka tetap saja menganut pengorganisasian hidup kapitalis, bedanya waktunya saja yang digeser: saat orang pada umumnya bangun tidur jam 6, mereka ini justru baru mulai tidur. Jadi, tetap saja, mereka-mereka ini sah disebut borjuis kecil. Sedikit menambahkan, itulah mengapa seringkali pekerjaan-pekerjaan ini disebut “tidak normal,” yaitu karena jam kerjanya yang tidak seperti pada umumnya—jam 8-5.

Sekedar mengkontraskan. Mereka-mereka yang tidak menganut pengorganisasian hidup seperti ini, tentu tidak memiliki jam tidur yang sama. Bisa dilihat dari, misalnya, pengemis, gelandangan dan anak-anak terlantar (yang konon dipelihara negara). Mereka tidak memiliki jam kerja yang fix. Bahkan, mereka tidak memiliki konsep ‘kerja’ yang jelas pula. Apapun definisi kelas mereka, yang pasti mereka bukan borjuis kecil. Lainnya, pada borjuis “besar,” misalnya CEO, komisaris, direktur, bos. Mereka sering kali tidak terikat jam kerja (dan tempat kerja) yang fix. Mereka bisa datang dan keluar kantor sewaktu-waktu; pula mereka juga bekerja sewaktu-waktu. Pola kerja seperti ini hanya dimungkinkan apabila seseorang mempunyai tingkat aksesi yang tinggi pada modal tentunya.

Malam-mingguan, berikutnya, adalah waktu dimana orang berhenti bekerja dan beristirahat. Setelah lelah dan penat bekerja sampai hari Jumat, tepatnya selepas jam kerja—biasanya jam 5 sore, maka tiba saatnya orang untuk melakukan ‘non-kerja’. Untuk mengisi waktu non-kerja ini, biasanya orang berekreasi, tamasya, dugem, main, dst, dan yang pasti bukan bekerja! Akibatnya, saat ada orang bekerja di saat-saat yang, dari sudut pandang pengorganisasian jam hidup kapitalis, seharusnya saatnya non-kerja, maka ia akan mendapat teguran: “sabtu-sabtu kok masuk kantor?” “malem mingguan kok kerja?” dst. Teguran ini, sama seperti ungkapan di atas, tidak sebaiknya diragukan ketulusannya. Teguran ini adalah reaksi spontan atas suatu hal yang tidak “normal.”

Saya pribadi pernah mengalaminya. Saat sedang berkumpul dengan beberapa kawan di sebuah bar, mendengar musik ajoji, tiba-tiba seseorang perempuan datang mengenakan pakaian yang, menurut saya dan kawan-kawan saya, unik. Sontak kami mengomentarinya. Berniat iseng, saya mengomentarinya dengan sedikit bernada “akademis.” “Jadi, kalau menurut psikoanalisis Lacan, cewek itu benernya sedang ingin memerangkap tatapan (gaze) orang sembari dia juga terperangkap jejaring gaze itu sendiri……..,” belum sempat saya menyelesaikan “analisis iseng” saya, seorang kawan saya menghardik, “ayolah bro! ini bukan di kampus. Jangan ngomong berat-beratlah. Malem-minggu ini men. Get a life!

Jadi jelas dalam hardikan tersebut, kawan saya melihat saya sedang tidak melakukan non-kerja dalam mengomentari perempuan berpakaian unik tadi. Semenjak saya bekerja di kampus, dan pekerjaan saya erat kaitannya dengan akademika, maka saat saya menganalisis tadi, itu diasosiasikan dengan kerja. Dan semenjak itu pada hari Jumat malam—bukan jam kerja, dan pada malam-minggu—maka saya dianggapnya “melanggar” pengorganisasian hidup yang “normal.”

Sekali lagi. Di sini terlihat jelas bahwa sedari mula, istilah ‘malam-minggu’ dan ‘malam-mingguan’ adalah istilah yang sangat idiologis. Ia mengasumsikan pengorganisasian hari kerja tertentu, jam kerja tertentu, dan bentuk aktivitas bernama kerja yang juga tertentu … yang tentunya adalah kapitalis. Istilah ‘malam minggu’, yang tepatnya jatuh pada hari Jumat Malam dan Sabtu, tidak akan mungkin ada jika tidak disepakati secara umum, normal dan lazim, bahwa hari kerja hanyalah hari Senin sampai Jumat (jam 5 sore). Konsepsi malam-mingguan sebagai waktu bersenang-senang, rileks, dan waktu keluarga, tentu juga tidak akan mungkin jika tidak disepakati bahwa kesemuanya itu tidak akan didapat saat bekerja. Pembedaan kerja dan non-kerja tertentu harus disepakati lebih dahulu supaya konsepsi ‘malam-minggu’ dan kata kerja ‘malam-mingguan’ bisa dimungkinkan maknanya seperti yang sedang berlaku saat ini.

Pembedaan kerja dan non-kerja ini umumnya akan berbuntut pada atributasi konsep kesenangan: kerja adalah tidak menyenangkan; non-kerja adalah menyenangkan. Di sini bisa dipahami, misalnya, istilah ‘lembur’ dan konotasi penderitaan yang tidak menyenangkan yang terkandung dalamnya. Pula ungkapan-ungkapan populer seperti “TGIF—Thanks God It’s Friday,” atau lainnya, “I hate Monday!” Jumat sore dianggap sebagai saat dimulainya bersenang-senang, sementara Senin diangap sebagai saat diawalinya penderitaan seminggu.

Lagi-lagi, ini hanya berlaku bagi borjuis kecil. Orang-orang miskin, gelandangan dan anak terlantar (yang konon katanya dipelihara negara), tentu tidak mengenal waktu “malam mingguan.” Yang mereka lakukan ya itu-itu saja: mengemis, mengais-ngais makanan sisa, berkeliaran nggak jelas, dst., yang bahkan juga tidak jelas itu sah digolongkan pada konsep ‘kerja’ atau ‘non-kerja’. Demikian pula bagi para borjuis “besar.” Semenjak waktu yang longgar dan bisa diatur sendiri, maka bagi mereka, hari apapun bisa disulap menjadi “malam minggu.”

Lalu, kedua kelompok orang ini—orang miskin dan borjuis besar—masuk dalam pengorganisasian hidup seperti apa? Bagian kedua akan menjawabnya, yang kemudian akan ditarik implikasinya di bagian ketiga.

Namun sebelumnya, setidaknya janji saya di awal sudah terpenuhi satu, yaitu untuk menunjukkan bahwa istilah “begadang” dan “malam minggu” adalah manifestasi idiologis pengorganisasian hidup khas kapitalisme par excellence!

 

…. bersambung ke Bagian II

Mengenang “Buruh”

Standard

Buruh. Siapa buruh? Apa yang membuat dia disebut buruh? Buruh adalah mereka yang  tidak memiliki alat produksi, sehingga mereka harus bekerja pada kaum pemilik alat produksi. Mungkin Karl Marx akan menjawab demikian. Tetapi masalah yang muncul zaman sekarang, apabila kita masih mempertahankan definisi itu, apalagi ikut-ikutan Marx dengan menekankan pada alat produksi, maka nampaknya kita harus meredefinisi definisi ‘buruh’ kita. Apakah alat produksi, atau yang infamously dijuluki dengan ‘kapital’ ini? Alat-alat besar? Uang banyak? Atau mungkin apa yang disebut sekarang sebagai “pengetahuan”?

Mungkin akan sangat berguna apabila kita pertimbangkan gagasan Paolo Virno (dalam A Grammar of Multitude, Semiotext(e) 2004) bahwa era saat ini adalah era “komunisme kapital.” Argumentasinya adalah bahwa sebenarnya kapital itu, saat ini, bukan lagi kapital sebagaimana dimengerti oleh Marx di zamannya. Kapital, demikian Virno, sudah berevolusi maknanya. Kapital tidak lagi dimengerti sebagai sesuatu yang materialistik. Kapital itu sudah dimiliki oleh semua orang! Semua orang saat ini adalah kapitalis!—mungkin ini yang ingin dikatakan Virno. Mengapa? Karena kapital adalah kehidupan itu sendiri.

Kapitalisme berhasil mereduksi kehidupan manusia (pada umumnya) menjadi semata-mata untuk bekerja, bekerja, dan bekerja. Hal ini membuat pertanyaan-pertanyaan seputar kapital bukan lagi: “apa yang kau punya,” tetapi menjadi “kau bisa apa?” Jika kau cakap berbicara, jadilah juru kampanye. Jika kau bisa menganalisis, jadilah staf ahli. Jika kau bisa mengajar, jadilah guru. Jika kau bisa berceramah, jadilah pendeta. Jika kau tidak bisa apa-apa, setidaknya kau bisa melakukan sesuatu dengan tubuhmu: bekerjalah sebagai pembantu, atau pasukan kuning, atau pelacur. Jadi, “what are you capable of?”

Inilah yang mereduksi seluruh pengetahuan menjadi semata-mata “know-how.” Tidak jarang kita ditanya “nanti jurusanmu kerjanya apa?” Atau mungkin seperti yang saya, dan mungkin beberapa anak FISIP, alami: “gimana bisa kaya kalo kamu nanti cuma jadi pekerja sosial? Kenapa nggak masuk ekonomi atau kedokteran sih?—sekarang ini anak ekonomi lagi banyak dicari perusahaan-perusahaan loh!” Di sebuah seminar tentang BHP, pernah saya tantang para peserta untuk mengingat-ingat apa kata-kata motivasi dari orang tua mereka (bagi yang masih sekolah/kuliah) atau dari mereka sendiri untuk anak-anak/adik mereka (bagi yang sudah tidak /selesai sekolah). Saat itu saya katakan, “silakan angkat tangan jika anda/orang tua anda tidak berkata kurang lebih demikian ‘nak, sekolah yang baik ya, biar dapet kerja yang baik juga, supaya bisa bantu orang tua’!” Dan…tidak ada yang mengangkat tangan.

Tentu, saya yakin, insyayesus, tidak semua kita/orang tua kita seperti itu. Tapi sulit dipungkiri kebanyakan kita/orang tua kita seperti itu. Ini semua apa yang disebut Zizek sebagai “utopia kapitalistik”—bisa beli rumah di Citra Land, sedan BMW Z3, bisa mentraktir cewek-cewek seksi di Duck King, bisa berlibur dengan Awani Dream, dst. Di era kapitalisme lanjut (spatcapitalismus) saat ini, atau saya lebih suka menyebutnya, seperti Virno, Negri, dkk., Advanced Capitalism, KITA semua adalah buruh. KITA semua proletar itu. Jadi, hari buruh ini seharusnya KITA semua rayakan, bukan sebagai “aktivis peduli buruh,” tetapi sebagai buruh itu sendiri. Harusnya…